Pas assez de poursuites pour violences dans les stades, selon MAM
C'est une lettre cinglante qu'a adressée Michèle Alliot-Marie à Brice Hortefeux. Une lettre rendue publique aujourd'hui par Europe 1 et Le Parisien.
La ministre de la Justice écrit donc à son collègue, ministre de l'Intérieur, pour lui faire quelques récriminations. Les violences dans les stades, dit-elle, sont insuffisamment réprimées. “Je déplore que les procureurs de la République soient saisis d'un nombre insuffisant de procédures faisant suite à ces interpellations à l'issue des matchs”.
_ Voilà qui ne dissuadera pas les hooligans, conclut-elle en substance.
Dans le courrier, Michèle Alliot-Marie constate évidemment “la difficulté d'intervention des forces de l'ordre dans ou aux abords des enceintes sportives”. Mais, poursuit-elle, il n'en “demeure pas moins que l'absence ou la quasi absence
d'interpellations à l'issue des graves incidents ayant accompagné de récentes
rencontres à Grenoble et à Lille ne me parait pas de nature à mettre un terme au
comportement des supporters les plus violents”.
La lettre n'avait pas vocation à être rendue publique, constate le ministère. “Cela fait partie des échanges normaux de ministre à ministre et toute interprétation politique est inutile, ridicule et abusive ”, ajoute son porte-parole.
N'empêche... Ce n'est pas la première fois que MAM s'oppose frontalement à Hortefeux - qu'elle a précédé à l'Intérieur. Pas plus tard que ce week-end, à propos de la volonté d'aggraver les sanctions pénales pour les agresseurs de personnes âges, la garde des Sceaux avait conclu d'un définitif : “les propositions en matière pénale sont faites soit par le ministre de la Justice, soit par les parlementaires”. Ambiance...
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