Piétons fauchés à Dijon : "Il ne s'agit absolument pas d'un acte terroriste"
La procureure de la République à Dijon a affirmé lundi après-midi lors d'une conférence de presse que l'attaque de dimanche soir n'était pas "un acte terroriste ". Elle a expliqué que son auteur souffrait d'une "pathologie psychiatrique ancienne et lourde" et qu'il était suivi depuis "plus de dix ans" . Le conducteur de la voiture qui a foncé sur des passants dimanche soir à Dijon blessant treize personnes, a fait "157 passages en unité psychiatrique ", a précisé la procureure de la République Marie-Christine Tarare.
Un "acte politique" selon le chauffard
Expliquant qu'un diagnostic remontant à une dizaine d'années environ avait établi que le chauffard souffrait de "schizofrénie " et de "psychose à délires mystiques ", la procureure a ajouté qu'une prise de sang permettrait d'établir s'il avait interrompu le traitement qu'il suivait le soir de son passage à l'acte. L'homme, toujours en garde à vue, a déclaré que son acte était politique et en aucun cas religieux. Il a aussi expliqué qu'il avait agi "en soutien aux enfants de Tchétchenie ", après avoir évoqué ceux de Palestine lors de son arrestation.
La mère du chauffard a par ailleurs déclaré aux enquêteurs qu'elle avait trouvé son fils 'très énervé " dimanche soir et qu'elle craignait qu'il tente de se suicider. "Ces derniers temps, il voulait arrêter son travail et trouvait tout le monde raciste ", a-t-elle ajouté.
A LIRE AUSSI ►►► Dijon : Bernard Cazeneuve appelle à ne pas "tirer de conclusions hâtives"
Revenant sur les faits, la procureure a indiqué que 13 personnes avaient été blessées au total et qu'onze d'entre elles avaient dû être hospitalisées. Certaines souffrent de fractures du crâne et du bassin. La patrouille de police qui a procédé à l'arrestation du chauffard avait été alerté par le coup de fil d'un témoin. Le chauffard était resté à côté de sa voiture, immobilisée dans une rue de Dijon. Il n'a opposé aucune résistance aux policiers et se trouve toujours en garde à vue.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.