Attaque à la préfecture de police de Paris : Mickaël Harpon, un agent radicalisé passé inaperçu
Après l'attaque au couteau au sein de la préfecture de police de Paris, Christophe Castaner promet de lutter davantage contre la radicalisation islamiste dans les forces de l'ordre. Le comportement de Mickaël Harpon n'avait pas alerté sa hiérarchie.
Mickaël Harpon était bel et bien radicalisé. Les policiers ont retrouvé des clefs USB contenant des vidéos et de la propagande du groupe Etat islamique. Plus grave encore, des synthèses d'enquêtes de police, des notes de service et surtout les noms et coordonnées personnelles de dizaines de ses collègues.
"Dysfonctionnement d'État"
Mickaël Harpon disposait d'une habilitation secret défense et, à ce titre, il avait accès à des dossiers sensibles concernant la lutte antiterroriste. Les a-t-il transmis à l'extérieur ?, s'inquiète Christian Cambon, sénateur LR qui doit auditionner mardi 8 octobre le ministre de l'Intérieur.
En 2015, Mickaël Harpon justifie devant des collègues l'attentat contre Charlie Hebdo, mais l'incident ne fait pas l'objet d'un rapport écrit. Il aurait aussi fréquenté les milieux salafistes, mais ces signes de radicalisation n'ont pas remonté la chaîne hiérarchique. Christophe Castaner a tenté lundi matin d'éteindre l'incendie sur France Inter : "C'est un dysfonctionnement d’État". Il a coûté la vie à quatre policiers et déclenché une onde de choc à la préfecture de police de Paris.
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