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Evreux : le directeur de la sécurité équipé comme un policier, la justice saisie

"La Dépêche d'Évreux" a publié une série de clichés où l'on voit le fonctionnaire de la mairie LR, vêtu d'un casque, portant également un spray à la ceinture et un gilet semblable à ceux des forces de l'ordre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La mairie d'Evreux (Eure), le 6 mai 2001. (MEHDI FEDOUACH / AFP)

Un syndicat de police a saisi le parquet d'Évreux (Eure) pour dénoncer la présence sur une manifestation du directeur de la sécurité de la mairie, dans une tenue similaire à celle des forces de l'ordre, selon eux. "J'ai été saisi sur des faits concernant le directeur de la sécurité à la ville d'Évreux. J'attends de recevoir les éléments par courrier avant d'ouvrir une enquête", a indiqué à l'AFP, mercredi 26 juin, Dominique Puechmaille, procureure de la République d'Évreux.

La Dépêche d'Évreux, qui a révélé l'affaire, a publié une série de clichés où l'on voit le fonctionnaire de la mairie LR, vêtu d'un casque, portant également un spray à la ceinture et un gilet semblable à ceux des forces de l'ordre. Les faits se seraient déroulés en janvier.

"Une nouvelle affaire Benalla ?"

"Serions-nous devant une nouvelle affaire Benalla ?" a réagi dans un communiqué l'Union syndicale professionnelle des policiers municipaux (USPPM) qui a demandé que soit saisie l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Pour Bernard Vellutini, en charge du contentieux à l'USPPM, "sans y être habilité, l'homme est porteur d'une bombe lacrymogène". Selon lui, les photos ont été prises lors d'une manifestation des "gilets jaunes" à Évreux le 26 janvier 2019.

"Il était muni d'un gel poivre et non d'une bombe lacrymogène", répond Nicolas Gavard Gongallud, adjoint au maire à la sécurité, et "à aucun moment, il n'avait sur lui de sigle police". "Ce monsieur ne dispose d'aucune légitimité à intervenir dans le domaine de la sécurité publique et du maintien de l'ordre", affirme l'USPPM dans son courrier transmis au parquet d'Évreux.

"Je ne comprends pas que l'on mette en cause ceux qui ont défendu la ville. Ce jour-là, mes agents ont été obligés de faire du maintien de l'ordre, les agents de la police nationale étant mobilisés ailleurs à ce moment", a fait savoir Nicolas Gavard Gongallud.

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