Hauts-de-Seine : un policier se suicide sur son lieu de travail
Depuis le début de l'année, 59 agents ont mis fin à leurs jours, selon un décompte de la police nationale, contre 35 en 2018.
Un policier s'est suicidé dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 décembre au sein de l'état-major de la police des Hauts-de-Seine, a annoncé lundi le parquet de Nanterre. "C'est avec émotion que la préfecture de police apprend le décès survenu cette nuit de l'un de ses gardiens de la paix affecté dans les Hauts-de-Seine", avait écrit plus tôt dans la matinée la préfecture de police de Paris sur Twitter.
C'est avec émotion que la @prefpolice apprend le décès survenu cette nuit de l'un de ses gardiens de la paix affecté dans les Hauts-de-Seine. La @prefpolice apporte son plus vif à sa famille et ses proches. pic.twitter.com/jRgTSAUz3S
— Préfecture de Police (@prefpolice) December 30, 2019
Le fonctionnaire de police, né en 1980, qui travaillait comme opérateur radio dans le Centre d'information et de commandement de l'état-major situé à Nanterre, s'est suicidé vers 2 heures du matin, précise la procureure de la République de Nanterre, Catherine Denis. Il s'est éloigné de la salle où se trouvaient ses collègues, s'est "mis à l'écart dans l'entrée, s'est assis dans un fauteuil et a tiré avec son arme de service", selon la magistrate.
59 suicides dans la police en 2019
Le trentenaire a laissé trois lettres, "l'une pour son épouse, une autre pour ses collègues et une troisième pour sa hiérarchie dans laquelle il fait état des difficultés générales de la police dans la société actuelle", ajoute la procureure, précisant que le fonctionnaire n'avait cependant "pas mis en cause sa hiérarchie".
Le sous-brigadier, qui était aussi délégué syndical Alliance, était père de deux jeunes enfants. Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte, confiée au Service départemental de la police judiciaire des Hauts-de-Seine et à l'IGPN, la "police des polices".
Depuis le début de l'année, 59 agents ont mis fin à leurs jours, selon un décompte de la police nationale, contre 35 en 2018. Début octobre, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, avait annoncé la mise en place d'un nouveau numéro vert (0805 230 405) pour lutter contre ce phénomène.
Si vous avez besoin d'aide, si vous êtes inquiet ou si vous êtes confronté au suicide d'un membre de votre entourage, il existe des services d'écoute anonymes. La ligne Suicide écoute est joignable 24h/24 et 7j/7 au 01 45 39 40 00. D'autres informations sont également disponibles sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé.
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