Homme abattu à Saint-Etienne : la piste d'une crise psychiatrique privilégiée
"Aucune connotation terroriste n'a été mise en évidence dans le parcours de l'assaillant" , indique mercredi dans un communiqué de presse le procureur de Saint-Étienne, relayé par France Bleu Saint-Etienne Loire. Mardi 26 novembre, un homme de 31 ans a été abattu par la police municipale, place Jean-Jaurès, près de l'Hôtel de ville. Le maire de Saint-Etienne le décrit comme "un homme armé de couteaux qui menaçait de faire un carnage".
A l'arrivée de la police municipale, l'homme a pris en otage et blessé légèrement une passante, et un policier municipal a sorti son arme et tiré. "J'ai entendu un coup de feu, puis j'ai vu des dizaines de voitures de police arriver. J'ai juste vu la personne au sol, avec du sang partout", raconte un des nombreux témoins de la scène. L'individu n'a pas survécu au tir du policier.
Deux enquêtes sont ouvertes, une pour "tentative de meurtre sur la passante agressée" et l'autre pour "meurtre" qui "a conduit au placement en garde à vue du policier municipal auteur du tir, après un passage au CHU en raison de son état de choc", précise le procureur. Cette garde à vue a été levée "en cours de nuit car cette audition est corroborée par les témoignages recueillis et par les enregistrements de la vidéo protection municipale qui montrent que ce policier a fait usage de son arme en état de légitime défense".
"Bien connu" des services de police
Le "comportement" de l'assaillant "est très certainement lié à un épisode de décompensation psychiatrique", ajoute le procureur. "Il avait lui-même appelé les secours et la police la nuit précédente (...) pour des tendances suicidaires et un état de crise agressive. Il avait malheureusement fui à leur arrivée".
Selon le procureur de Saint-Etienne, cet homme, un Stéphanois, était "très connu des services judiciaires pour des délits d'atteintes aux biens et de violences. Il était sorti de détention en mai dernier, après avoir purgé plus de cinq années de prison en exécution de plusieurs peines fermes". "L'autopsie du défunt" a eu lieu mercredi.
La mairie de Saint-Étienne va mettre en place une cellule psychologique pour les dix agents municipaux qui ont participé à l'intervention et pour les personnes qui ont assisté à la scène
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