La région d'Île-de-France porte plainte après une bagarre entre une centaine de jeunes sur une base de loisirs dans l'Essonne
Après la rixe ayant opposé une centaine de jeunes sur la base de loisirs d'Étampes (Essonne), la région Île-de-France a décidé de déposer plainte et réclame des renforts policiers pour faire face à la récente montée des tensions.
La région Ile-de-France a décidé de porter plainte après une bagarre vendredi entre une centaine de jeunes sur la base de loisirs d'Étampes (Essonne), rapporte samedi 1er août France Bleu Paris. Trois participants à la bagarre ont été légèrement blessés, ils n'ont pas voulu porter plainte.
Vendredi 31 juillet, vers 18h, une vingtaine de jeunes de Mennecy se sont affrontés à près de 80 jeunes de la cité des Guinettes à Étampes. La rixe s'est déroulée sous les yeux médusés de centaines de familles venues profiter d'un après-midi caniculaire sur la base de loisirs. La police a dispersé la foule énervée avec des tirs de gaz lacrymogène. La scène, filmée, a fait le tour des réseaux sociaux
Une demande d'interdits d'îles de loisirs
La présidente de la région, Valérie Pécresse, a fermement dénoncé sur twitter ces faits, qu'elle qualifie d'"inacceptables". Elle a annoncé par ailleurs que Patrick Karam se rendra sur place dimanche "pour évaluer les besoins de forces de sécurité supplémentaires et les transmettre au ministère de l’intérieur".
Les violences qui ont eu lieu sur l’Ile de Loisirs d’Etampes sont inacceptables. Une plainte sera déposée. Et le Vice-President @karampatrick se rendra sur place demain pour évaluer les besoins de forces de sécurité supplémentaires et les transmettre au ministère de l’intérieur https://t.co/BKzUTfrXqj
— Valérie Pécresse (@vpecresse) August 1, 2020
Patrick Karam, vice-président du conseil régional d'Île-de-France en charge de la jeunesse, des sports, de la vie associative, de la citoyenneté et des loisirs réclame à l'État "plus de vigiles, de forces de police, de gendarmerie pendant les périodes de fortes chaleurs". Il demande par ailleurs au ministre de l'Intérieur des interdits d'îles de loisirs, avec des fichiers, sur le même principe que pour les stades.
Une montée des tensions ces dernières semaines
"La région investit de manière colossale pour le repos des familles pour donner aux familles les plus défavorisées de se reposer de se détendre il n'est pas question qu'on traumatise ces familles-là, que des enfants soient marqués à vie parce que vous avez des voyous qui s'affrontent", insiste l'élu. Patrick Karam estime qu'"il n'est pas acceptable que nos îles de loisirs qui servent à la détente des familles servent à régler des comptes, à terroriser les familles". Patrick Karam observe une hausse des tensions cet été sur les bases de loisirs de la région. "On sent bien qu'il y a une tension depuis quelques semaines, que la situation est plus volatile que les années précédentes, que la violence ne demande qu'à se déchaîner (...) beaucoup de jeunes ne retournent pas dans leurs pays d'origine, ils sont dans leurs appartements et se regroupent et vont régler leurs querelles sur nos îles", explique-t-il.
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