Cet article date de plus de deux ans.

Police nationale : l'abandon coûteux du projet Scribe, un logiciel qui devait faciliter les dépôts de plaintes

Publié Mis à jour
Police nationale : l'abandon coûteux du projet Scribe, un logiciel qui devait faciliter les dépôts de plaintes
Police nationale : l'abandon coûteux du projet Scribe, un logiciel qui devait faciliter les dépôts de plaintes Police nationale : l'abandon coûteux du projet Scribe, un logiciel qui devait faciliter les dépôts de plaintes (France 2)
Article rédigé par France 2 - C. Guttin, R. Miri, H. Smague, Y. Moine, O. Darmostoupe, P. Goldmann
France Télévisions
France 2

La police a du mal à se moderniser techniquement, en témoigne l'échec coûteux du logiciel Scribe. Ce dernier devait faciliter les dépôts de plaintes.

Le logiciel Scribe devait révolutionner l'enregistrement des plaintes et remplacer, dans les commissariats, l'ancien système obsolète et souvent en panne. Ce nouveau programme vient d'être abandonné avant même sa mise en service, malgré quatre ans de recherche. Un fiasco estimé à 11,7 millions d'euros. Il s'agit d'une gabegie financière pour le ministère, selon Léo Moreau, du syndicat des cadres de la sécurité intérieure. "On a des services judiciaires, et pas que, qui, sur le terrain, se débattent avec un manque de moyens criant, un manque de véhicules et de matériel", fustige-t-il.

Des outils de modernisation qui ne fonctionnent pas

"On a jeté 11,7 millions d'euros par la fenêtre pour développer un logiciel qui ne fonctionne pas", critique Léo Moreau. En 2018, le développement de Scribe a été confié au groupe Capgemini, spécialiste du numérique, et à des enquêteurs de terrain. Mais au bout de deux ans, le chef de projet et la moitié de l'équipe quittent la société prestataire. Aujourd'hui, le projet est abandonné. Ce n'est pas la première fois que des outils de modernisation de la police ne fonctionnent pas. Ce fut le cas avec les 10 000 caméras piétons sur les policiers : certaines étaient défaillantes et ont été remplacées en 2018 par de nouveaux modèles. Selon Philippe Dominati, sénateur LR et membre de la Commission des finances, les sommes affectées à la police nationale sont souvent insuffisantes pour acquérir de nouvelles technologies.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.