Le maire de Sevran se dit "en colère et triste, mais pas désengagé" après deux règlements de comptes en 48 heures

Le maire de Sevran, était invité lundi sur franceinfo, au lendemain d'un nouveau règlement de comptes lié au trafic de drogue dans sa commune.
Article rédigé par franceinfo
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Photo d'illustration. (HERVE KIELWASSER / MAXPPP)

Stéphane Blanchet, maire DVG de Sevran, s'est dit lundi 6 mai sur franceinfo "assez choqué, éprouvé, en colère et triste, mais pas désengagé" alors que deux hommes ont été tués dimanche soir dans la commune de Seine-Saint-Denis 48 heures après une fusillade vendredi liée au trafic de drogue, selon les autorités, qui a fait un mort et six blessés.

"C'est tragique, c'est malheureux", réagit le maire. "Il faut absolument tenir la barre", explique Stéphane Blanchet. Les deux victimes de dimanche étaient âgées de 31 et 35 ans, selon le préfet de police de Paris Laurent Nuñez lors d'un déplacement sur place. Pour l'instant, le parquet ne fait aucun lien entre les deux affaires.

Présence policière "réelle et massive"

Le maire de Sevran pointe "les conséquences" du trafic de drogue, "d'une économie du crime". Selon lui, la présence policière "est réelle et massive" dans sa ville, mais "il faut faire encore davantage. Il faut taper, taper très fort", dit-il. Il ne cache pas sa "crainte que ça recommence".

Stéphane Blanchet interpelle directement le gouvernement : "Je suis engagé, motivé. Ce n'est pas un désarroi. C'est juste un avertissement. Après les paroles, il faut des actes. Il faut aussi que les hautes autorités de l'État s'expriment avec des actes", assure-t-il. Sevran, "ce n'est pas le Far West, c'est une ville qui a besoin que l'État mette les moyens", explique-t-il. "Il y a une inégalité territoriale qui est absolument injuste. Il n'y a pas de commissariat de plein exercice dans notre commune depuis 30 ans", dénonce-t-il.

Le maire assure que sa ville "n'est pas abandonnée" et loue les projets de développement, notamment les deux stations de métro de la ligne 16 du Grand Paris Express. "Il ne faut pas lâcher. Il faut continuer", dit-il. "Les habitants ne peuvent pas se retirer, ne peuvent pas partir, changer de quartier, changer de ville comme ça en un claquement de doigts. On est bien obligé de vivre", explique-t-il. Sevran avait fait l'objet d'une opération antidrogue "place nette XXL" le 25 mars dans l'objectif de porter un coup d'arrêt aux trafics.

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