Trafic de drogue à Échirolles : l'État est "en échec sur la politique sécuritaire qu'il mène", dénonce la maire, Amandine Demore

La maire a fait évacuer un immeuble d'Échirolles, en Isère, par sécurité, à cause du trafic de drogue qui s'y déroule.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Les policiers ont évacué l'immeuble "Le Carrare", à Échirolles (Isère), le 24 septembre, sur décision de la mairie. (VANESSA LAIME / MAXPPP)

La maire d'Échirolles a pris la décision de faire évacuer un immeuble de sa ville, mardi 24 septembre, pour lutter contre le trafic de drogue. "J'en fais un combat parce que ça affecte le fonctionnement du service public, ça pourrit la vie des habitants", souligne Amandine Demore mercredi sur franceinfo. Selon elle, l'État est "en échec sur la politique sécuritaire qu'il mène". "C'est un appel à l'État de prendre ses responsabilités", martèle la maire d'Échirolles, qui indique avoir écrit au président de la République fin août pour prévenir de la situation.

Dans ce quartier d'Échirolles, la police est présente "tous les jours" sur place, mais "ce qu'on constate, c'est qu'au bout d'une ou deux heures, le deal reprend". Elle demande "un commissariat de plein exercice" dans la ville, "le retour des effectifs entiers" : il manque, selon elle, plus de 110 policiers nationaux sur l'agglomération grenobloise. Elle souhaite aussi avoir "des moyens de prévention durables" et "que l'on redonne les moyens à la justice et aux policiers. Aujourd'hui, tout le monde travaille à flux tendu".

Une évacuation pour trois semaines

Lundi, un rapport d'expertise lui a été remis signifiant "un danger de mort permanent avec la dégradation de l'ensemble des panneaux électriques du bâtiment", ce qui l'a mené à faire évacuer l'immeuble. La maire le concède, le point de deal est "une des raisons de l'aggravation, je ne le nie pas et on travaille dessus avec la préfecture, le parquet et la police".

L'arrêté est posé pour une durée de trois semaines pour permettre aux différents propriétaires de faire les travaux. Une quinzaine de personnes vivent dans cet immeuble, ce sont "essentiellement des hommes seuls", selon la maire d'Échirolles. Tous ont été reçus par les services sociaux mardi pour faire un diagnostic social, des propositions de relogement seront proposées.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.