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Un policier tué par balle lors d’une opération antidrogue à Avignon, le suspect activement recherché

Le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur ont confirmé la mort du fonctionnaire de police survenue mercredi soir.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Un policier a été tué dans le centre-ville d'Avignon (Provence) le 5 mai 2021. (MAXPPP)

Un policier a été tué mercredi 5 mai à Avignon (Vaucluse) lors d'une opération antidrogue, a annoncé le Premier ministre, Jean Castex. "Mes premières pensées vont à ses proches et à la grande famille de la Police nationale, à nouveau endeuillée", a déclaré le chef du gouvernement sur Twitter. Selon le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, "plusieurs policiers ont été la cible de tirs" lors de l'opération.

"La lutte contre les trafics de stupéfiants, partout sur le territoire national, s'apparente à une guerre. Cette guerre, nous la menons grâce à des soldats, (...) les policiers et les gendarmes de France. Aujourd'hui, un de ces soldats est mort en héros", a déclaré sur place à la presse Gérald Darmanin, vers minuit.

Suspect en fuite

Les faits ont eu lieu autour de 18h30, heure à laquelle un équipage de police a été appelé "pour des perturbateurs à proximité d’un point de deal", rue des Teinturiers, dans le centre-ville, explique un communiqué du ministère de l'Intérieur. Il s'agit d'un "lieu très sensible en matière de stup'" selon le délégué syndical Unité SGP-Police Grand Sud, Bruno Bartocetti. 

A leur arrivée sur les lieux, les policiers auraient constaté une transaction et tenté d’interpeller plusieurs individus se livrant à la revente de stupéfiants. Un homme aurait alors fait feu "à plusieurs reprises sur le fonctionnaire de police, qui tombait au sol", toujours selon le communiqué. "Malgré l'intervention de ses collègues et des équipes de sapeurs-pompiers", le brigadier "est décédé des suite de ces tirs". A ce stade, le suspect est toujours activement recherché.

Le policier abattu était brigadier de la brigade d'intervention interdépartementale de sécurité publique du Vaucluse-Gard. Selon le ministère de l'Intérieur, l'homme était âgé de 36 ans, pacsé et père de deux enfants. Sur franceinfo, Camille Chaize, porte-parole du ministère de l'Intérieur, a salué "la carrière modèle" du brigadier, "issu d'une famille de policiers"

Saisie d'armes en augmentation

Le Vaucluse, un des dix départements les plus pauvres de France, a connu une hausse du trafic de drogue ces dernières années, selon des responsables policiers et judiciaires interrogés récemment par l'AFP.

"Dans le département du Vaucluse depuis le 1er janvier, c'est 83 interpellations pour trafic de stups, c'est plus de 60 opérations contre les points de deal", a détaillé à Avignon Gérald Darmanin.

"Les opérations que nous menons démontrent que dans les saisies des policiers, c'est une augmentation de plus de 30% des armes saisies lors d'interpellations dans le trafic de stupéfiants", a aussi pointé le ministre.

"Héros du quotidien"

Les réactions politiques à la mort du brigadier ont été immédiates. "Je suis extrêmement choquée comme beaucoup d’Avignonnaises et d’Avignonnais", a déclaré à franceinfo la maire d’Avignon Cécile Helle (PS). "On voit bien qu'il y a un pas qui est franchi avec un irrespect des forces de l'ordre et de la sécurité." 

A droite, le président de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand (LR) a salué un "héros du quotidien, qui a défendu ses valeurs jusqu'au sacrifice suprême", appelant à ce que le "criminel [soit] puni avec la plus grande sévérité""Je suis en colère et plus que jamais avec notre @PoliceNationale et leurs familles. Il est urgent que l'État les protège", a aussi réagi sur Twitter la patronne du Rassemblement national Marine Le Pen.

La mort de ce policier mercredi survient dans un contexte marqué pour les forces de l'ordre, après l'assassinat jihadiste de Stéphanie Monfermé, une fonctionnaire de police tuée à coups de couteau dans le commissariat de Rambouillet le 23 avril.

"La peur doit changer de camp", a ainsi exigé mercredi sur franceinfo David Reverdy, secrétaire national province du syndicat Alliance Police. "Aujourd'hui, on vit un drame. Il faut se poser les bonnes questions et surtout, éviter que ça se reproduise."

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