BRAV-M : l'enregistrement qui accable les policiers
Les interventions musclées de la Brav-M sont au cœur du dispositif chargé d’encadrer les manifestations contre la réforme des retraites. Dans la soirée du lundi 20 mars à Paris, sept jeunes personnes ont été placées en garde à vue par la brigade. L’un des manifestants a enregistré les conversations. La bande sonore de 23 minutes a été diffusée sur le site d’information Loopsider. Les paroles des fonctionnaires de la Brav-M sont accablantes : menaces, racisme, intimidation.
Menaces et insultes
Brav-M. Des gifles sont également audibles.
“Je peux te dire qu’on en a cassé des coudes et des gueules, mais toi je t’aurais bien pété tes jambes. La prochaine fois qu’on vient, tu ne monteras pas dans le car pour aller au commissariat. Tu vas monter dans un autre truc qu’on appelle ambulance pour aller à l’hôpital”, a notamment proféré un agent de laFrance Télévisions a retrouvé le jeune manifestant giflé ce soir-là. Adoum Souleymane est Tchadien. Malgré son titre de séjour en règle, il a été menacé d’expulsion, et violenté. Salomé Rio, étudiante, faisait partie des sept manifestants interpellés. Elle dit avoir été palpée "assez violemment". "Ta vie ne tient qu’à un fil, Salomé", lui aurait ensuite dit un policier.
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