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Mort d'Adama Traoré : plusieurs dizaines de milliers de personnes rassemblées en France contre les violences policières

Des manifestations ont eu lieu mardi à Paris, mais aussi à Lille, Marseille et Lyon. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Des milliers de manifestants se sont réunis devant le tribunal de Paris à l'appel du comité de soutien à la famille d'Adama Traoré, mardi 2 juin 2020.  (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Une foule impressionnante est venue faire entendre sa voix contre les violences policières, mardi 2 juin au soir, à l'appel du comité de soutien à la famille d'Adama Traoré, jeune homme noir de 24 ans mort en 2016 après son interpellation. Le collectif Vérité pour Adama organisait un rassemblement sur le parvis du tribunal judiciaire de Paris (17e arrondissement). Des manifestations ont également eu lieu à Lille (Nord), Marseille (Bouches-du-Rhône) et Lyon (Rhône). 

La mort de George Floyd, un homme noir de 46 ans asphyxié par un policier blanc aux Etats-Unis, qui a déclenché aux Etats-Unis des manifestations massives depuis une semaine contre les brutalités policières, était également au cœur de l'indignation des manifestants, âgés d'une vingtaine d'années en moyenne, selon les journalistes présents sur place. 

Ces manifestations ont eu lieu au moment où était rendue publique une nouvelle expertise réalisée à la demande de la famille d'Adama Traoré, mettant en cause les gendarmes dans la mort du jeune homme.

"Quand on se bat pour Georges Floyd, on se bat pour Adama Traoré"

En début de soirée à Paris – où au moins 20 000 personnes se sont rassemblées selon le décompte de la préfecture de police –, Assa Traoré, soeur aînée d'Adama Traoré, avait lancé à la foule : "Aujourd'hui, ce n'est plus que le combat de la famille Traoré, c'est votre combat à vous tous (...). Aujourd'hui, quand on se bat pour Georges Floyd, on se bat pour Adama Traoré". Face à la jeune femme, porte-parole du collectif Adama, des manifestants scandaient "Révolte" ou "Tout le monde déteste la police".

Malgré l'interdiction de rassemblement prise par le préfet de police de Paris, Didier Lallement, en raison de l'état d'urgence sanitaire, des jeunes de toutes origines, mais aussi des "gilets jaunes", se sont rassemblés derrières des pancartes "We will not be silent", "Silence = asphyxie" ou encore "Décolonisons la police". 

Tirs de lacrymogènes et quelques départs de feu 

Des tensions ont eu lieu à Paris, en marge du rassemblement, avec des jets de projectiles et des tirs de gaz lacrymogènes du côté des forces de l'ordre. Des affrontements sporadiques ont éclaté sur le périphérique, où des policiers ont reçu des jets de pierre et répliqué en tirant avec des LBD.

Des journalistes ont constaté des départs de feu, notamment sur l'avenue de Clichy, où des barricades ont été dressées et des vélos incendiés dans la soirée. 

"La manifestation est en cours de dispersion. Quelques dégradations et feux rapidement maîtrisés. Un blessé pris en charge par les pompiers", a tweeté la préfecture de police peu avant 23 heures. 

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