: Enquête Mort d’un jeune homme près d’Angoulême : l’enquête pointe des contradictions dans les déclarations des policiers
Le drame s'est déroulé deux semaines avant la mort de Nahel à Nanterre qui a enflammé la France entière. Le 14 juin 2023, un autre jeune homme mourait d'un tir policier dans des circonstances suspectes. Deux faits similaires donc, mais avec une différence de taille : à Angoulême, aucune image n’a circulé. Ce jour-là, vers quatre heures du matin, Alhoussein Camara, un Guinéen de 19 ans en France depuis 2018 et qui venait d’obtenir son permis de conduire, quitte son foyer de jeunes travailleurs pour se rendre comme tous les jours à son travail sur une base logistique d’Intermarché au volant de sa Peugeot 307. 25 minutes plus tard, il trouve la mort à un feu rouge à Saint-Yrieix-sur-Charente, une commune proche d’Angoulême, suite au tir d’un policier de la Brigade de nuit.
Selon la version du policier auteur du coup de feu mortel, le véhicule du jeune Guinéen aurait été repéré en train de zigzaguer sur la route. Alhoussein Camara aurait alors refusé d'obtempérer jusqu’à ce qu’il finisse par s’arrêter à un feu rouge. Il aurait tenté de fuir en fonçant sur un policier qui aurait été contraint de tirer. Ce "refus d’obtempérer" surprend des proches de la victime, étant donné le profil du jeune homme décrit comme bien intégré, calme et respectueux. La famille d’Alhoussein Camara, défendue par Me Arié Alimi, a déposé plainte. Une information judiciaire a été ouverte au Tribunal judiciaire d’Angoulême. Le 28 juin 2023, le policier auteur du coup de feu a été mis en examen pour homicide volontaire. Mais jusqu'ici, les circonstances exactes du drame n’avaient jamais été révélées. Et les premiers éléments de l’enquête auxquels la cellule investigation de Radio France et Mediapart ont pu avoir accès, permettent d’éclairer ce qui a pu se passer.
Ce qui surprend d'abord, c’est que le brigadier PP (comme pour tous les protagonistes, nous n’utiliserons que les initiales de son identité), auteur du coup de feu, va changer de version. S'il parle de voiture en train de zigzaguer, dans un premier temps, il a pourtant affirmé n’avoir pas repéré de comportement particulièrement inhabituel du véhicule d'Alhoussein Camara après qu'il a quitté son foyer de jeunes travailleurs. En audition libre le 14 juin 2023, le brigadier PP évoque une conduite "aléatoire" et "saccadée". Puis, quelques jours plus tard, dans le cadre de la plainte déposée pour refus d’obtempérer et violence volontaire avec arme, il déclare : "Je me souviens qu'en terme de vitesse, rien ne m'a choqué. On a décidé de le suivre puis de le contrôler dans le cadre d’un contrôle routier classique. De mémoire, il me semble qu'il se déportait un peu sur la voie opposée, mais sans plus". Lors de sa garde à vue à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) de Bordeaux le 28 juin 2023, le policier réitère cette version : "Y avait-il une raison particulière, mis à part qu'il fasse nuit, pour que vous décidiez du contrôle de ce véhicule ?", lui demande l'enquêteur. Réponse : "Non, c’est notre travail. Il était quatre heures du matin et on a décidé de contrôler ce véhicule. On a décidé ensemble".
Plus tard, lorsqu'il évoquera un comportement anormal du jeune conducteur, les enquêteurs confronteront le fonctionnaire à ses contradictions : "Ce que je vous dis aujourd’hui, c'est ce qui m'est revenu à l’esprit. […] Il faut dire que j'étais très choqué de ce que j'avais vécu ce jour-là, peu dormi la veille et j'avais pris un traitement médical prescrit par l'hôpital aussi". Par ailleurs, des images de vidéosurveillance confirment que le véhicule d’Alhoussein Camara roulait cette nuit-là de manière tout à fait normale. Dans son rapport, l’IGPN note : "L'exploitation de la vidéoprotection de la ville d’Angoulême, au moment de la prise en charge de la Peugeot 307 par l'équipage BDN [Brigade de nuit, ndlr], permettait de constater que ce véhicule à cet instant ne zigzaguait pas sur la chaussée". À 4 heures 19 minutes et 9 secondes, le refus d’obtempérer est annoncé sur la fréquence radio de la police par le brigadier PP.
Un "fuyard" qui s’arrête au feu rouge
Lorsqu'il est entendu par les enquêteurs, le policier mis en cause parle aussi d'"un individu en fuite" ainsi que du "parcours du fuyard". Les messages radio de l’équipage policier (ils étaient trois à bord du véhicule) versés au dossier judiciaire indiquent pourtant que le véhicule du jeune Guinéen roulait de manière plutôt tranquille. Ainsi à 4 heures 19 minutes et 38 secondes, on entend : "Ça a levé le pied, ça roule à 50 […]" Et à 4 heures 20 minutes et 13 secondes : "Visiblement, ça met l'clignotant. Ça va prendre rue de Saintes". Au 107 de la rue de Saintes en question, à Angoulême, une caméra de vidéosurveillance de la banque Société générale enregistre alors les images des véhicules sur la route.
À 4 heures 21 minutes et 17 secondes, les enquêteurs notent : "Un véhicule A type ‘berline’ [La Peugeot 307 d’Alhoussein Camara] roule à vitesse modérée dans la rue de Saintes en direction du lieu des faits". À 4 heures 21 minutes et 19 secondes : "Un véhicule B, utilisant son gyrophare, suit de près le véhicule A". Puis à 4 heures 21 minutes et 21 secondes : "Les deux véhicules A et B continuent de circuler dans la rue de Saintes à allure modérée, le véhicule B utilisant toujours son gyrophare".
Sur le parcours, un deuxième équipage policier sera alerté. "J'ai vu un jeune type de type africain qui avait l'air d’être endormi sur son volant, déclare l'un des deux policiers à bord de ce véhicule. Il conduisait en étant appuyé sur le volant, le corps penché en avant sur le volant, la tête proche du volant. […] Il avait la tête d’un homme hagard", dit le brigadier-chef RL. Son collègue, le major BP, fait une description similaire : "J'ai remarqué que le chauffeur était noir de peau et surtout, sa position en tant que conducteur était bizarre, car il était complètement avachi sur le volant comme s’il allait piquer du nez. D'expérience, cette attitude est assez caractéristique des gens ivres au volant, mais dans le cas présent, c'est assez prononcé". Les expertises toxicologiques effectuées après l’autopsie d’Alhoussein Camara se sont pourtant révélées négatives tant pour les stupéfiants que pour l'alcool. Cette position appuyée sur le volant pourrait-t-elle s'expliquer par la peur du jeune conducteur face à une situation qu'il ne comprend pas ? S'est-il senti traqué sans comprendre pourquoi ? Toujours est-il que c'est à ce moment-là que l'allure de son véhicule semble s’accélérer.
Ainsi, à 4 heures 21 minutes et 30 secondes, un message radio annonce que la voiture d'Alhoussein Camara prend la direction de la commune de Saint-Yrieix-sur-Charente. 13 secondes plus tard, on entend ce message : "Ouais, heu… On passe devant Intermarché. Ça roule un peu plus fort. On est à 80". Les enquêteurs précisent qu'"en arrière-fond sonore, il est possible d’entendre le bruit de la sirène deux tons". Puis à 4 heures 22 minutes et 10 secondes : "Ouais y roule, heu… Ouais, il est à 110 maintenant". Quelques secondes plus tard, Alhoussein Camara s’arrête pourtant à un feu rouge. C’est là qu'à 4 heures 23 minutes et 20 secondes, le policier fera usage de son arme.
Lorsque le véhicule d'Alhoussein Camara s’arrête au feu (au niveau de la route de Royan, juste avant la bretelle d’accès à la RN 10) sur la commune de Saint-Yrieix-sur-Charente, l'endroit est désert. Il n'y a pas de témoin direct de la scène. Aucune image n'a été filmée par les policiers présents. Et pour cause : la batterie de la caméra-piéton du policier mis en cause était déchargée. "Il apparaissait qu'à 3 heures 29, [soit une heure avant le tir policier] la batterie s'était trouvée en fin de vie", notent les enquêteurs. Selon les témoignages des fonctionnaires présents, le premier véhicule policier s’arrête à la gauche de la voiture d'Alhoussein Camara, en se décalant légèrement sur le côté droit afin de bloquer partiellement la voie au jeune Guinéen. "Il lui restait une échappatoire pour aller soit tout droit, soit à droite", résume l'un des policiers.
"Il y a eu l’effet de surprise de le voir s’arrêter au feu rouge, alors qu'il refusait depuis la rue de Saintes et qu'il avait accéléré, raconte le brigadier auteur du coup de feu. Du fait de cet arrêt, je descends, ma portière ouverte, et je me précipite vers lui pour l'interpellation. Je le désigne du doigt en lui disant : 'Coupe le contact. Arrête-toi, ça suffit !'[..] Dans mon esprit, il a enfin compris qu’il avait fait une erreur et arrêté les frais". Sa collègue, la policière-adjointe AD, dit se placer à l’arrière de leur véhicule "au niveau du coffre". Elle confirme la version de son collègue : Il "est immédiatement sorti de voiture, il n’avait pas sorti son arme [...] Je l'ai entendu crier au conducteur : 'Arrête-toi, coupe le contact'''.
Mais cette version des faits est contredite par un autre policier, le brigadier-chef RL, lui aussi présent sur place. Sa voiture est alors postée deux mètres à l'arrière du véhicule d'Alhoussein Camara. Son collègue, le major BP, explique être sorti de leur véhicule et avoir placé devant les roues de la voiture d'Alhoussein Camara une barre destinée à crever les pneus en cas de fuite, un matériel baptisé Diva (Dispositif d’interception des véhicules automobiles). À cet instant, le véhicule d’Alhoussein Camara est donc potentiellement bloqué vers l’avant. De son côté, le brigadier-chef RL, explique, lui, s'être placé à l’arrière droit du véhicule d'Alhoussein Camara. Il apporte une précision capitale sur l’attitude supposée de son collègue qui intervient auprès du jeune Guinéen. "Il tenait son arme à deux mains et criait au conducteur de couper son moteur, explique-t-il sur procès-verbal. [..] Il a lancé plusieurs fois la même injonction au conducteur de la 307. Il était placé au niveau de l’aile gauche de la 307, presque devant la voiture avec le conducteur fuyard positionné à 45 degrés de lui, à droite. Donc [il] devait voir le visage du conducteur".
Confronté à ces déclarations, le brigadier PP mis en cause répond : "Je ne comprends pas. Pour moi, ce n'est pas la réalité. Quand je descends du véhicule, je n’ai pas mon arme à la main. [...] Je le désigne de la main gauche et je cherche à ouvrir la portière avec la main droite, c’est certainement ce geste de bras tendu qu’il interprète, mais à aucun moment, je n’avais mon arme de sorti à ce moment-là. [..] C’est certainement ce geste des deux bras en avant qu’il a interprété comme la position qu’on a au stand de tir face à des cibles".
Un tir dans le dos ?
C'est à ce moment-là que les choses s'accélèrent. Selon les différents policiers présents sur place, le véhicule d'Alhoussein Camara effectue alors un mouvement vers l'arrière, puis vers l'avant. Alors qu'il tente de se positionner à l'avant-droit de la 307 Peugeot, le brigadier-chef EL raconte : "Je pense que le conducteur s'est rendu compte qu'il allait crever ses pneus s'il avançait et à cet instant, alors que j'étais entre les deux voitures, je l'ai vu reculer sur moi. Mon réflexe a été de donner un coup de pied frontal dans l'arrière de la voiture. J'ai brisé la verrine du feu arrière-droit. [...] Mais mon coup de pied a eu l'effet escompté puisque le conducteur a stoppé. Immédiatement après, il a repassé la marche avant et il est parti assez fort, en braquant cependant le volant à gauche en direction de mon collègue qui se trouvait de fait entre la voiture de police et la 307".
Son collègue, le major BP confirme : "Le véhicule 307 en braquant ses roues vers la gauche en direction de la voiture de police a roulé avec ses roues droites avant et arrière sur les barres du Diva [le dispositif pour crever les pneus], et là, j'ai entendu une détonation". La policière-adjointe AD affirme à son tour : "J’ai vu que [la Peugeot 307] reculait, je l’ai vue passer devant moi et s'arrêter. J'étais au niveau de la banquette arrière. […] En l'espace d’une demi-seconde, [la Peugeot 307] est repartie en avant. J'ai entendu un grand 'boum' au moment où le conducteur est passé sur la Diva. [...] Je l'ai vu se déporter vers sa gauche".
Le brigadier PP affirme que le véhicule d'Alhoussein Camara fonce alors sur lui. "Je suis quasiment à la poignée et il redémarre en marche arrière, puis effectue une marche avant en tournant dans ma direction. À ce moment-là, sentant le danger, je fais marche arrière et je reviens en direction du véhicule de police, là, je constate que la portière est toujours ouverte et qu'au final, je me retrouve bloqué entre les deux véhicules, et là sentant ma vie en danger, je saisis mon arme pour neutraliser le conducteur. [...] Je n'avais pas d’échappatoire. Je me suis vu sous les roues de ce véhicule qui avançait en ma direction et au moment où je vais pour faire feu, je suis déséquilibré [...], j’entends une détonation et un bruit de verre et je vois le véhicule qui redémarre en passant à côté de moi et qui reprend la route en direction de Royan". La voiture d'Alhoussein Camara mortellement touché s'encastre dans un mur, quelques mètres plus loin sur la gauche.
"J'ai vu que j'allais mourir, je n'avais pas d’autre choix", assure le policier, qui précise que c'est la première fois qu'il fait usage de son arme. "C’est à partir du moment où le véhicule commence à repartir en arrière puis en avant que je prends la décision de sortir mon arme pour me défendre", explique-t-il sur procès-verbal. Mais sa position exacte au moment du tir reste floue. "Est-ce que le véhicule de M. Camara vous a touché ?" demandent les enquêteurs. "J'étais déséquilibré à hauteur de mon genou droit, alors que j'avais sorti mon arme, que j'étais en action de sortir mon arme pour me défendre, dit-il. [...] Quand je sors mon arme, c’est pour le neutraliser [...] parce que je n'ai pas d’échappatoire et la distance est courte, ma vie est en danger". Les enquêteurs insistent : "À votre avis, lorsqu'il recule et qu'il redémarre en avant, pour quelle raison ne s'oriente-t-il pas vers la droite puisqu'il semble que d'après vos déclarations la voie est dégagée ?" Réponse du brigadier PP : "Je l'ignore [...] plusieurs de ses attitudes sont incompréhensibles, pourquoi s'arrêter alors qu'on fait un refus d’obtempérer ?"
Un certificat médical versé au dossier judiciaire fait état pour le policier de "lésions compatibles avec une entorse au genou droit, de la cheville droite et une lombalgie simple", fixant une ITT de 30 jours. "C'est bien la preuve que j'ai été blessé sur cette action de police", commente le fonctionnaire mis en cause. Si ses collègues estiment que le brigadier PP s'est senti en danger, ils n'ont pas directement vu le véhicule d'Alhoussein Camara percuter le genou du brigadier PP : "Je l'ai vu arriver en boitant. Il nous a dit avoir été heurté par la 307 et souffrir du genou, de la cheville et du dos", témoigne le brigadier-chef RL.
Mais l'autopsie effectuée le 15 juin 2023 jette le trouble sur la version du policier mis en cause. Ce constat médico-légal ouvre en effet la voie à un tir possiblement effectué depuis l'arrière de la Peugeot 307. L'orientation du tir est "de gauche à droite, d’arrière en avant et très légèrement ascendant", indique le rapport d’autopsie. L'orifice d’entrée de la balle se situant "sur la face postérieure gauche" du corps d'Alhoussein Camara. Confronté à ces éléments, le brigadier PP fait ce commentaire : "Je suis incapable de vous dire ma position exacte au moment du tir sachant que le tir était perturbé par le déséquilibre. [...] C'est un tir qui n’a pas été visé, c'est un tir d’instinct, il est perturbé, voilà, on n’est pas au stand de tir : vous avez un véhicule qui vous fonce dessus, dans l'urgence, vous faites action de feu et sans viser surtout". "Il est possible que le tir intervienne alors que la voiture de M. Camara est sur votre côté", constate encore l'IGPN. "Le fait d’avoir été touché [par le véhicule], le tir est perturbé et la trajectoire n'est pas maîtrisée, répond le policier. Visiblement, oui, je suis à côté du véhicule".
"Je sais que cette intervention sera gravée à vie en moi, affirme sur procès-verbal le policier auteur du coup de feu. [...] Mes nuits sont remplies de cauchemars [à] me voir sous les roues, dans un cercueil. [..] Depuis ce 14 juin tous les jours, je ne cesse de penser à cet événement tragique. Certes, je m'en veux d’avoir tué quelqu’un, mais je sais au fond de moi que c'était pour sauver ma vie". Devant les enquêteurs, le brigadier-chef RL (l'homme qui a déclaré avoir vu son collègue sortir immédiatement son arme en direction d’Alhoussein Camara), explique qu'il n’a pas voulu faire barrage avec son véhicule pour arrêter la voiture d'Alhoussein Camara, "puisque la dernière fois que j'ai fait ça, le fuyard a foncé dans notre voiture et nous a percutés côté portière passager". Lors de cet incident, le brigadier PP faisait également partie de son équipage : "Il était passager avant. Il a été blessé et a eu 31 jours d’ITT [Incapacité totale de travail]. Moi aussi, j'ai été blessé, j'ai eu la main cassée et j’ai eu 45 jours d’ITT. Ce qui fait que lui et moi avons été absents durant plusieurs mois et que le véhicule était fortement endommagé".
Cet épisode potentiellement traumatisant a-t-il pu jouer un rôle ? Lors de son audition, le brigadier-chef RL évoque un autre récent refus d'obtempérer avec un conducteur qui "m'a foncé dessus alors que j'étais coincé entre un camion et un mur d’habitation, dit-il. Le conducteur est monté sur le trottoir où je me trouvais. Il a réussi à me heurter. J’avais beau me tapir pour éviter de me faire écraser, la voiture a heurté mon coude qui a été brisé. J’ai réussi à avoir la vie sauve grâce à 20 centimètres. Le conducteur aussi, mon tir est passé à 20 centimètres de lui".
Contactés sur ces différents points, les avocats du policier mis en examen pour "homicide volontaire" expliquent que le secret de l'instruction ne leur "permet pas de répondre à [nos] questions, ni de valider ou d’invalider [nos] affirmations. Nous rappelons en tant que besoin que notre client bénéficie pleinement de la présomption d’innocence, principe que nous vous invitions à respecter".
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