Info franceinfo Deux policiers parisiens, soupçonnés d'avoir violenté un gardé à vue, seront jugés en octobre

Les deux hommes ont été placés sous contrôle judiciaire en attente de leur jugement.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un brassard de police. Photo d'illustration. (FABIEN LE DU / RADIO FRANCE)

Deux policiers, poursuivis pour des violences commises sur une personne interpellée fin juillet, vont être jugés en octobre, a appris franceinfo auprès du parquet de Paris vendredi 9 août.  D'après les éléments de l'enquête communiqués par le parquet de Paris, les deux policiers du commissariat du 5e et du 6e arrondissements ont interpellé un homme le soir du 25 juillet. Une interpellation qui n'a rien à voir avec les Jeux olympiques de Paris, précise une source proche du dossier.

Lors de la garde à vue, le premier policier a "porté une claque sans raison" à la personne arrêtée, "au moment où il lui demandait de lui remettre ses effets personnels". Il lui porte de nouveaux coups, des "gifles" et des "coups de matraque télescopique" un peu plus tard, "entraînant une fracture de l’avant-bras compatible avec une lésion de défense". Le policier donne aussi "un coup de clé à l’arcade sourcilière" au gardé à vue lorsqu'il le replace en cellule.

Le premier policier a ensuite déposé plainte contre le gardé à vue pour des violences, sans évoquer l’usage de sa matraque. Le parquet de Paris le poursuit donc pour "violences aggravées par deux circonstances ayant entraîné une incapacité de travail de plus de huit jours", "violences par personne dépositaire de l’autorité publique n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail", et "dénonciation calomnieuse".

Un peu plus tard dans la soirée, le gardé à vue attend sur une chaise pour être transporté à l'hôpital, afin qu'on lui soigne son bras blessé. Le deuxième policier "lui porte une douzaine de gifles et coups de poing dans le champ de la caméra et sous les yeux de ses collègues". Le parquet de Paris poursuit ce deuxième policier pour "violences volontaires sur personne vulnérable par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours".

Placés sous contrôle judiciaire

Le premier policier n'en est pas à sa première implication dans une affaire de violence policière. En 2022, il lui avait été "reproché d’avoir fait usage de gaz lacrymogène de façon inappropriée, à cinq reprises, dans le visage d’une personne qu’on lui avait demandé de raccompagner après avoir refusé de prendre sa plainte".

Les deux hommes ont été placés en garde à vue cette semaine et entendus par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Le parquet de Paris a déféré vendredi les deux policiers en convocation par procès-verbal avec placement sous contrôle judiciaire (CPVCJ) : "Ils ont été présentés à un magistrat du parquet à l’issue de leur garde à vue, et placés sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur jugement, fixé le 29 octobre 2024", précise le ministère public.

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