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Seine-Saint-Denis : la compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI) va être partiellement dissoute

Cette compagnie fait l'objet de dix-sept enquêtes préliminaires menées par le parquet de Bobigny, selon les informations de franceinfo. Il s'agit de soupçons de violences, vols, falsifications de PV ou encore trafic de stupéfiants. 

Article rédigé par Stéphane Pair
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Contrôle de police à Saint-Ouen par la compagnie de sécurisation et d'intervention de Seine-Saint-Denis (CSI-93), le 2 avril 2020. (LUDOVIC MARIN / AFP)

La compagnie de sécurisation et d'intervention de Seine-Saint-Denis (CSI 93), dont six membres sont placés en garde depuis lundi 28 juin, sera partiellement dissoute, affirment plusieurs sources policières à franceinfo mardi 30 juin. Les fonctionnaires de police non concernés par cette dissolution seront rattachés à la CSI 75, son équivalent à Paris. Toujours selon ces mêmes sources policières, tous les officiers cadres de la CSI 93 devraient être prochainement mutés. Contacté par franceinfo, le cabinet de préfet de police de Paris ne confirme pas l'information.

Cette compagnie fait l'objet, au total, de dix-sept enquêtes préliminaires menées par le parquet de Bobigny, selon les informations de franceinfo. Il s'agit de soupçons de violences, vols, falsifications de PV ou encore trafic de stupéfiants. 

La préfecture de police avait promis des sanctions

Les six policiers de la CSI 93 ont été placés en garde à vue à l'IGPN (Inspection générale de la police nationale), notamment pour détention et transport de stupéfiants et vol. Ces six hommes sont soupçonnés d'avoir racketté des délinquants et notamment des trafiquants de drogue, d'avoir pendant des mois monté de fausses procédures contre ces délinquants et de leur avoir extorqué d'importantes sommes d'argent.

Lundi, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a annoncé qu'il allait “engager une réflexion sur la réorganisation des unités de police de la CSI 93 à laquelle appartiennent les fonctionnaires mis en cause", avait indiqué la préfecture de police à franceinfo, en plein débat sur les violences policières. "Si des comportements fautifs étaient susceptibles d'être confirmés, ils appelleraient des sanctions”, avait ajouté la préfecture de police.

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