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Soupçons de violences policières à Marseille : le patron de la police nationale "a toute la confiance" de Gérald Darmanin, après son soutien au policier incarcéré

Frédéric Veaux, le directeur de la police nationale, a déclaré en parlant du policier incarcéré : "Le savoir en prison m'empêche de dormir", dans une interview au "Parisien" dimanche.
Article rédigé par franceinfo, Yannick Falt
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Frédéric Veaux, directeur de la police nationale, souhaite la libération du policier placé en détention provisoire. (LUDOVIC MARIN / POOL)

"Le DGPN a toute la confiance du ministre" de l'Intérieur, indique l'entourage de Gérald Darmanin, interrogé par franceinfo lundi 24 juillet sur les propos du directeur de la police nationale (DGPN) dans Le Parisien. "Le savoir en prison m'empêche de dormir", a déclaré Frédéric Veaux, dimanche soir, à propos du policier de la BAC de Marseille incarcéré dans le cadre d'une enquête sur des violences policières commises en marge des émeutes, début juillet.

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"De façon générale, je considère qu'avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison, même s'il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail", a aussi affirmé le patron de la police nationale. "Mais la justice ne cède jamais à la pression médiatique ou de la rue, elle traite les dossiers. L'émotion et la colère passées, il faut se donner les moyens techniques et judiciaires pour que ce fonctionnaire de police retrouve la liberté", ajoute-t-il.

"Je partage les propos du DGPN", a tweeté dans la foulée le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ancien préfet de police de Bouches-du-Rhône. Ces prises de position ont suscité l'indignation, à gauche. Le député socialiste Philippe Brun a par exemple réclamé "la suspension de ces deux hauts fonctionnaires", ce lundi sur franceinfo. Même indignation du côté des deux principaux syndicats de magistrats : le Syndicat de la magistrature et l'Union syndicale des magistrats ont jugé "gravissimes" les déclarations de Frédéric Veaux, sur Twitter et auprès de l'AFP.

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