Violences policières à Marseille : "Les collègues avaient besoin de soutien émanant du grand directeur de la police", explique le syndicat Alliance Police
Le directeur général de la police national s'est rendu à Marseille pour rencontrer les effectifs des brigades anticriminalité (BAC), en colère après l'incarcération d'un des leurs, soupçonné d'avoir roué de coups un homme en marge des émeutes début juillet. Dans cette affaire, quatre policiers, dont celui placé en détention, sont mis en examen.
Sébastien Greneron assure que cette visite a "permis de dialoguer". Le directeur général de la police nationale et la directrice centrale de la sécurité publique "ont témoigné leur soutien, les ont entendus". Le syndicaliste affirme qu'"il y avait beaucoup d'émotions [...] Les collègues avaient besoin de soutien émanant du grand directeur de la police".
Une détention provisoire qui pose problème
Questionné sur les mises en examen des quatre policiers dans ce dossier et l'incarcération de l'un d'eux, Sébastien Greneron répond que c'est bien la détention qui pose problème : "C'est cette détention provisoire qui bloque". Il explique pourquoi : "Pour nous, les motifs de la détention provisoire ne sont pas réunis [...] On nous explique que notre collègue policier est en détention provisoire par risque de se concerter avec les autres", poursuit-il.
"Pour ne pas nuire à l'enquête, il n'y avait pas besoin, pour nous, d'écrouer ce policier."
Sébastien Greneronà franceinfo
Pour Sébastien Greneron, il n'y a donc pas de risques véritables de nuire à l'enquête : "Il ne va pas partir à l'étranger et les trois autres sont sous contrôle judiciaire. Qu'il y ait une enquête, on l'entend, une personne a été blessée. On ne comprend pas cette décision hâtive de détention provisoire."
Il souligne ne pas être là "pour faire pression ou pour contester" les décisions de justice : "Si le juge d'instruction a décidé les mises en examen c'est qu'il a des éléments probants mais encore une fois une mise en examen ne veut pas dire être coupable". "On ne se considère pas au-dessus des lois, conclut-il, mais on n'est pas en dessous".
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