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Violences policières : les partis qui ont appelé à manifester ont "de toute évidence" une part de responsabilité dans les incidents, accuse Sacha Houlié

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Article rédigé par franceinfo
Radio France
Le député Renaissance et président de la Commission des Lois à l'Assemblée, Sacha Houlié, était l'invité du 8:30 franceinfo dimanche 24 septembre.

Les partis qui ont appelé à manifester contre les violences policières, comme La France insoumise et Europe Écologie-Les Verts, ont "de toute évidence" une part de responsabilité dans les incidents à Paris, accuse le président de la Commission des lois de l'Assemblée, Sacha Houlié, dimanche 24 septembre sur franceinfo. Une voiture de police a notamment été attaquée à coups de barre de fer par un groupe de manifestants cagoulés et vêtus de noir.

Faut-il pour autant sanctionner les élus qui ont participé à ces marches, dans plusieurs villes de France ? "Non, il y a la liberté d'expression", répond-il. Toutefois, il juge "qu'ils n'ont aucune crédibilité pour parler de ce sujet" des violences policières, car selon lui, "ils attisent eux-mêmes la violence à l'égard des policiers".

"Un contrôle parlementaire annuel"

En revanche, "tout ce qui n'est pas un usage nécessaire et proportionné de la force publique est une violence qui n'est pas acceptable et qui doit donner lieu à des enquêtes", rappelle Sacha Houlié. Il souligne par ailleurs que "pour la première fois", l'Inspection générale de la police nationale [IGPN] et l'Inspection générale de la gendarmerie nationale [IGGN] "ont fait l'objet d'un contrôle parlementaire". C'était le 12 juillet dernier.

"C'est un contrôle parlementaire que je veux annuel, ce qui veut dire que le directeur de l'IGGN et la directrice de l'IGPN ont vocation à être entendus tous les ans par la Commission des lois à l'Assemblée nationale sur leur fonctionnement et sur les actions qu'ils mettent en œuvre pour que ces violences, lorsqu'elles existent, soient condamnées", ajoute-t-il.

Dans les cortèges, les manifestants ont notamment brandi des pancartes critiquant l'article 435-1 du code de sécurité intérieure, qui élargit la possibilité pour les forces de l'ordre de tirer en cas de refus d'obtempérer. "On va évaluer tout ce qui est autour des refus d'obtempérer, qui se sont accrus, envolés même", indique le député de la Vienne. Cette "mission de six mois pour trouver ce qu'on peut améliorer sur cette situation" va commencer "la semaine prochaine", et sera "confiée" aux députés Thomas Rudigoz (Renaissance) et Roger Vicot (Parti socialiste).

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