Octuple infanticide : 18 ans de prison requis contre Dominique Cottrez
Le procès de cette ex-aide-soignante de 51 ans, accusée d'avoir tué huit de ses nouveau-nés entre 1989 et 2007, se tient jusqu'à jeudi devant la cour d'assises du Nord.
Ce qu'il faut savoir
Le procès de Dominique Cottrez, jugée à Douai (Nord) pour un octuple infanticide, touche à sa fin. Après l'examen de la personnalité de l'accusée et le récit des faits, la journée du mercredi 1er juillet a été consacrée au réquisitoire et aux plaidoiries. Le procès se termine jeudi 2 juillet. Dominique Cottrez comparaît pour le chef d'assassinat de huit mineurs de moins de quinze ans, pour lequel elle encourt la perpétuité.
• L'avocat général Eric Vaillant a requis 18 ans de réclusion criminelle devant la cour d'assises du Nord à l'encontre de Dominique Cottrez. "Je vous demande une peine équilibrée, suffisamment sévère mais suffisamment empreinte d'humanité", a déclaré Eric Vaillant, à l'issue d'un réquisitoire à deux voix avec la magistrate Annelise Cau, qui a duré un peu plus d'une heure demie. L'avocate de l'accusée s'est dit "choquée" par ces réquisitions. "On est revenu tel qu'on jugeait les néonaticides avant 1994", estime Me Marie-Hélène Carlier.
• Sous le feu des questions de son propre avocat, et contrairement à ce qu'elle avait toujours affirmé pour sa défense, Dominique Cottrez a reconnu lundi que son père ne l'avait jamais violée. Un rebondissement majeur dans le déroulé de l'audience.
Les infanticides commis par Dominique Cottrez ont été découverts en 2010, lorsqu'un homme, Léonard Mériaux, a déterré deux cadavres de bébés en bêchant son jardin, à Villers-au-Tertre (Nord). Entendue dans la foulée, Dominique Cottrez a reconnu être la mère de ces deux nouveau-nés, et a aussi avoué avoir dissimulé six autres corps à son domicile.