Quatre voitures de police incendiées devant le commissariat de Cavaillon dans le Vaucluse

Cinq personnes qui se trouvaient dans le commissariat en garde à vue ont été évacuées et transférées au commissariat d'Avignon.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Vaucluse
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Quatre véhicules de police ont été incendiés devant le commissariat de Cavaillon, le 9 octobre 2024. (REY JEROME / MAXPPP)

Quatre voitures de police, dont trois sérigraphiées et une banalisée, ont été incendiées très tôt dans la matinée du mercredi 9 octobre devant le commissariat de Cavaillon (Vaucluse), a appris France Bleu Vaucluse de source policière. Sept personnes, dont une mère et son enfant, ont été incommodées par les fumées. Elles ont été prises en charge par les secours mais leur état n'a pas nécessité de transport à l'hôpital. Le ministre de l'Intérieur annonce dans un communiqué que son ministre délégué à la Sécurité, Nicolas Daragon, se rend sur place jeudi.

De source proche du dossier à franceinfo, parmi les personnes évacuées, cinq personnes se trouvaient dans le commissariat en garde à vue. Elles ont été transférées au commissariat d'Avignon. Il n'y a pas de blessé, aucune prise en charge médicale n'a été effectuée. Cet incendie qui a dégradé la façade du commissariat intervient quelques jours après une vaste opération antidrogue dans la ville, rappelle France Bleu Vaucluse.

L'enquête devra déterminer si l'incendie peut être considéré comme une mesure de rétorsion à cette opération de police. "C’est cette opération qui semble être à l’origine des évènements de la nuit dernière", assure pour sa part le ministre de l'Intérieur qui a réagi mercredi après-midi dans un communiqué. Plus prudente, lors d'une conférence de presse tenue ce mercredi après-midi devant le commissariat de Cavaillon, la procureure d'Avignon a indiqué "qu'aucune piste n'est exclue ou privilégiée". La magistrate a également indiqué qu'il n'y avait "pas encore d'interpellation" dans cette affaire.

"L'État ne se laissera pas intimider"

La police judiciaire est saisie de l'enquête, qui a été ouverte pour "destruction, détérioration ou dégradation du bien par moyen dangereux pour les personnes, commise en raison de la qualité de la personne dépositaire de l’autorité publique de son propriétaire ou utilisateur", précise le parquet d'Avignon. "Le montant du préjudice est en cours d’évaluation", selon le parquet.

"L’attaque du commissariat de Cavaillon est une nouvelle illustration de la dérive à laquelle notre pays est confronté", affirme Bruno Retailleau. "L’État ne se laissera pas intimider et nous allons intensifier notre lutte contre le narcobanditisme. Je placerai la lutte contre le crime organisé au centre de mes préoccupations", écrit-il. Le ministre indique que "dès ce soir [mercredi] la CRS 81 sera envoyée à Cavaillon".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.