La Réunion : comment expliquer les attaques de requins ?
Alors que les attaques de requin se multiplient à La Réunion, France 2 se penche sur le phénomène. Y a-t-il plus de requins ? Leur comportement a-t-il changé ?
George Pau-Langevin, ministre des Outre-Mer, va se rendre à La Réunion le 23 et 24 avril. Elle évoquera sans doute la crise des requins. Car si le décor réunionnais est idyllique, la baignade est interdite. Sur la côte ouest de l'île, on a compté sept attaques mortelles de requins entre 2011 et 2015. La Réunion n'avait jamais connu de série de drames de cette envergure. Comment l'expliquer ? Qui est responsable ?
Le père d'Elio demande des comptes. Son fils de 13 ans est la dernière victime. Il a été tué le 12 avril dernier par un requin alors qu'il faisait du surf avec des amis. "Qu'on arrête de dire que nous sommes des parents irresponsables. Nous vivons sur une île, il faut qu'on profite de la mer", s'énerve Giovanni Canestri. Il dénonce le manque de mesures prises par l'État.
Les requins-bouledogues prolifèrent
Depuis 1999, il est interdit de vendre la chair de requin à La Réunion à cause d'une toxine mortelle. Du coup, il y a moins de pêcheurs. L'État finance néanmoins un programme de capture des squales dangereux, avec une bouée, des gros hameçons et un système d'alerte. Une trentaine de requins-bouledogues ont été tués en trois ans. Mais la plupart du temps, les requins ne sont pas tués, mais marqués avec une balise "pour comprendre comment ces animaux se comportent".
Certains spécialistes pointent du doigt l'élimination d'autres requins prédateurs des jeunes requins-bouledogues. D'autres mettent en cause la réserve marine, créée en 2007, accusée de servir de "garde-manger" aux requins, qui s'approchent ainsi plus près des côtes.
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