Selfie de Kaaris à Fresnes : "Il faut des moyens pour lutter contre les téléphones portables en prison"
Le rappeur apparaît sur une photo, prise à l'intérieur de la prison de Fresnes, où il est incarcéré depuis le début du mois d'août. Le syndicat pénitentiaire Force ouvrière réclame des fouilles générales plus nombreuses.
Une photo du rappeur Kaaris, en détention provisoire à Fresnes depuis le 3 août après une bagarre avec le rappeur Booba à l'aéroport d'Orly, circule sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram (compte de @nikelebuzz). Ce selfie, sur lequel on voit Kaaris en second plan avec un autre détenu, a bien "été pris au centre pénitentiaire de Fresnes", a confirmé samedi 18 août à franceinfo, Cédric Boyer, surveillant pénitentiaire de Force Ouvrière, à Fresnes. Le selfie a été pris "soit dans une cellule ou une salle d'activités" a-t-il précisé.
"On ne va pas caricaturer parce que cela concerne Kaaris, mais les téléphones, il y en a énormément en détention qui entrent par les parloirs et divers trafics", a poursuivi le syndicaliste. "C'est aussi un problème de sécurité, car on sait que les évasions, les pressions sur les victimes les trafics, c'est fait grâce aux téléphones portables qui sont en détention".
Aucune fouille générale depuis les années 2000
"On a bien vu qu'en octobre de l'année dernière, il y a deux personnes détenues qui ont été interpellées pour des préparatifs d'attentat depuis leur cellule de Fresnes. Il faut que les moyens soient mis en place afin de pouvoir lutter contre les téléphones portables en détention", s'est insurgé Cédric Boyer.
"Il y a un problème par rapport aux fouilles (…). Fresnes est un établissement qui n'a pas connu de fouille générale depuis les années 2000. Pourquoi ne pas engager une fouille générale sur le site pénitentiaire ?", a-t-il-lancé.
Il affirme que l'administration pénitentiaire "a procédé à des fouilles dans les cellules et retrouvé des téléphones portables dans les deux cellules des individus en question [Kaaris et du détenu qui a pris le selfie]. Ces individus ont fait l'objet de comptes rendus d'incidents, au regard des éléments retrouvés dans leurs cellules et il y a une enquête qui sera mise en place par l'administration pénitentiaire", a conclu Cédric Boyer.
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