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Rixes meurtrières en Essonne : le maire de Boussy-Saint-Antoine lance "un appel au calme" et salue les décisions prises avec le préfet et les villes voisines

Romain Colas, le maire PS de Boussy-Saint-Antoine, en Essonne, où un adolescent est mort mardi après une rixe entre deux bandes rivales a participé mercredi matin à une réunion avec le préfet de l'Essonne et les maires des villes voisines, concernées elles aussi par ces phénomènes de rixes.

Article rédigé par franceinfo
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Romain Colas, le 17 juin 2019, à Ivry-sur-Seine. (CHRISTOPHE MORIN / MAXPPP)

"Je lance un appel solennel, au calme, à la retenue et au respect du deuil de la famille concernée", a déclaré mercredi 24 février sur franceinfo Romain Colas, le maire PS de Boussy-Saint-Antoine, en Essonne, où un adolescent est mort mardi après une rixe entre deux bandes rivales. Il a participé mercredi matin à une réunion avec le préfet de l'Essonne et les maires des villes voisines, Quincy-sous-Sénart et Epinay-sous-Sénart, concernées elles aussi par ces phénomènes de rixes.

"Il y a à la fois une réponse très ponctuelle, immédiate, qui a été apportée et puis un travail de long terme que nous sommes déterminés à engager ensemble."

Romain Colas

à franceinfo

"Des renforts seront mobilisés ponctuellement dans les prochains jours pour éviter toute réplique, toute vengeance", a-t-il assuré. Ce sont "une trentaine de fonctionnaires de police issus de renforts départementaux et nationaux" qui vont être "mobilisés quotidiennement de façon visible pour prévenir et dissuader" sur ces trois villes, notamment "aux abords des établissements scolaires dans lesquels ces jeunes vont se retrouver à la rentrée". Selon Romain Colas, les renforts policiers étaient déjà présents dans sa commune la nuit de mardi à mercredi et "la nuit a été calme", a-t-il précisé.

"C'est une réponse à l'urgence, ces renforts seront ponctuels, et je considère que nous aurions besoin de plus de policiers sur notre territoire mais c'est une réponse utile, de court terme, pour éviter les répliques", a estimé le maire de Boussy-Saint-Antoine. Selon lui, cette action "ne se suffira pas à elle-même" étant donné l'enracinement de ces phénomènes de rixes dont "l'intensité s'est aggravée" ces derniers temps. "J'ai 41 ans, j'ai la chance d'administrer la commune dans laquelle j'ai grandi, et depuis 41 ans, je vis avec cette rivalité qui n'a strictement aucun sens entre quartiers de communes voisines."

Cela relève de la bêtise pure, on est sur une culture de l'affrontement qui s'est installée de décennie en décennie.

Romain Colas

à franceinfo

A moyen terme, les élus ont décidé de "renforcer les moyens de liaison" avec les établissements scolaires, la police nationale, les polices municipales, les mairies et "d'échanger des informations individualisées pour identifier celles et ceux qui posent le plus de problèmes." Il s'agira dit-il "d'assurer un suivi extrêmement fin", "sans doute l'outil qui [leur] manquait", a-t-il reconnu.

Parmi les propositions faites, Romain Colas salue une solution qu'il proposait de longue date : "Dès que les conditions sanitaires le permettront nous allons faire en sorte que les gamins des centres de loisirs, de chacune de nos villes, passent du temps ensemble pendant les vacances scolaires." Les autorités espèrent ainsi que ces enfants, "s'ils se connaissent, se côtoient, s'apprécient à 8 ou 9 ans, n'aient pas envie de se taper dessus quand ils auront 12 ou 13 ans".

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