Samsonite : jusqu'à deux ans de prison pour les repreneurs
La 11e chambre du tribunal correctionnel a condamné l'ancien secrétaire général Jean-Michel Goulletquer à trois ans d'emprisonnement, dont un an avec sursis, et l'ancien PDG, Jean-Jacques Aurel, à trois ans dont deux avec sursis. Absents à l'audience, les deux hommes ont en outre été condamnés à une amende de 75.000 euros et à une interdiction de gérer de cinq ans.
En substance, le tribunal a considéré que les deux hommes avaient bien provoqué la banqueroute de l'usine de Hénin-Beaumont, en détournant quelque 2,5 millions d'euros. Somme qu'ils devront rembourser solidairement avec les autres prévenus condamnés au liquidateur judiciaire de l'usine. A l'audience, début avril, avaient été requis trois ans de prison ferme contre le premier et trois ans, dont un ferme, contre le second, ainsi qu'un mandat de dépôt à l'audience pour les deux prévenus.
Rejetant "la fatalité économique" derrière laquelle les prévenus ont tenté de se dissimuler, le procureur Patrice Amar avait stigmatisé la "cupidité" de ces "patrons voyous" . Parmi les quatre autres prévenus, l'un a été relaxé et les trois autres condamnés à des peines allant de 18 mois ferme à six mois avec sursis, assorties d'amende.
A l'été 2005, le bagagiste américain Samsonite avait cédé son usine à une structure dénommée HB Group. Rebaptisée Energy Plast, l'usine devait se reconvertir dans la fabrication de panneaux photovoltaïques. Mais en février 2007, les repreneurs avaient été contraints de liquider l'affaire et de licencier les 205 salariés. Le parquet avait alors décidé d'engager des poursuites.
Caroline Caldier, avec agences
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.