Soupçonnée d'avoir volé pour près de 1,5 million d'euros de marchandises, une ex-salariée de Louboutin arrêtée à Paris
Une ex-salariée de la marque de chaussures de luxe Christian Louboutin a été arrêtée le 5 novembre à Paris, soupçonnée d'avoir dérobé environ 1 400 pièces de maroquinerie et paires de chaussures pour près de 1,5 million d'euros de marchandises, a appris mercredi 13 novembre franceinfo de source proche du dossier. Cette source précise que cette femme âgée de 30 ans a été mise en examen, placée sous contrôle judiciaire. Contacté par franceinfo, le parquet de Paris n'a pour l'heure pas donné suite à nos sollicitations.
L'histoire commence en septembre 2023, lorsqu'une employée de Louboutin découvre deux pages Facebook spécialisées dans la vente de produits de la nouvelle collection "Marvel". Ce qui attire son attention, c'est que ces photos sont postées avant le lancement officiel de la collection par la marque de luxe, un signalement est tout de suite adressé au directeur juridique de Louboutin. L'entreprise se rend compte que les modèles vendus sur ces pages ont en fait été dérobés.
Pour en savoir plus sur ce vol, Louboutin engage alors un détective privé qui remonte jusqu'à un homme situé aux États-Unis. Cet homme, considéré comme un revendeur passe aux aveux. Il conclue un accord avec la justice américaine qui en échange de l'abandon des poursuites donne le nom de son fournisseur. C'est comme ça que le nom de l'ex-employée de Louboutin ressort.
Jusqu'en juillet 2023 celle-ci était la coordinatrice du showroom parisien de Louboutin situé rue du Louvre. C'est dans ce showroom où sont présentées les nouvelles collections que cette femme est soupçonnée d'avoir dérobé 700 paires de chaussures et 700 modèles de maroquinerie. À partir d'août 2023 elle est embauchée chez Dior où elle devient coordinatrice de la logistique, son métier étant de gérer les flux des prototypes de la marque de luxe. Là encore, elle est soupçonnée d'avoir mis en place le même procédé pour dérober des produits de la marque pour les faire revendre.
La femme nie les faits qui lui sont reprochés
Cette femme, de nationalité française, est finalement arrêtée le 5 novembre chez elle à Paris dans le 16e arrondissement. Lors de la perquisition menée par les policiers du 1er district de police judiciaire de Paris (1er DPJ), les enquêteurs tombent sur 192 pièces de luxe de Dior et Louboutin pour une valeur marchande estimée à 145 000 euros. Quatre téléphones portables lui appartenant sont également saisis - elle a refusé d'en donner les codes d'accès -, deux voitures dont une Mercedes classe A placée sous scellé judiciaire. Dans cette voiture, les policiers découvrent deux sacs et deux paires de chaussures de la marque Louboutin.
Les enquêteurs ont également remonté les flux financiers de cette femme. Ils se sont aperçus que de nombreuses sommes d'argent - plus de 400 000 euros - transitaient sur plusieurs comptes lui appartenant, des sommes qui dépassaient largement ses revenus. Lors de sa garde à vue, cette femme a nié les vols et tous les faits qui lui sont reprochés, mettant en cause ses collègues : elle a assuré devant les policiers que de nombreux employés de Louboutin volaient comme ils le voulaient des produits de la marque dans son showroom parisien, les stocks étant, selon elle, laissés sans surveillance. Confrontée aux produits découverts chez elle, cette femme assure qu'elle les a achetés via des ventes privées organisées par Dior et Louboutin.
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