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Strasbourg : l'attitude des forces de l'ordre en question

La police est-elle intervenue trop tard ? A-t-elle laissé faire les casseurs ? _ Beaucoup de questions se posent, après les violences de samedi dernier à Strasbourg. _ Près de 10.000 policiers étaient mobilisés autour du sommet de l'Otan et pourtant plusieurs bâtiments, dont un hôtel et une pharmacie, ont été incendiés. Le dispositif policier était-il réellement adapté ? Eléments de réponse.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©RF/Gregory Philipps)

Il a fallu 20 minutes aux CRS pour intervenir samedi dans le quartier du Port-du-Rhin : c'est ce que révèle un minutage très précis des évènements, fourni par le ministère de l'Interieur.
_ Pourquoi 20 minutes ? Le quartier n'avait pas été identifié comme une cible des casseurs, expliquent les autorités. De plus, il y avait foule et il ne fallait pas intervenir "n'importe comment".

L'Unsa police, premier syndicat de gardiens de la paix, reconnaît tout de même que des lacunes dans la chaine de commandement sont possibles. Plus de 10.000 hommes étaient mobilisés : on appelle cela "saturer le terrain", explique David Dufresne, auteur du livre Maintien de l'ordre, l'enquête.
_ Il évoque la possibilité d'une chaîne de commandement trop lourde, et un syndrôme qui paralyserait parfois les autorités, selon David Dufresne : le syndrome Malik Oussekine. C'était il y a 22 ans, cet étudiant était battu à mort par la police lors d'une manifestation à Paris.

Pendant ce temps, Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonce : les autorités ont tout fait pour que la manifestation dégénère, dit-il en substance. Des propos scandaleux, pour Michèle Alliot-Marie, la ministre de l'Interieur. Pour elle, "les forces de l'ordre n'ont simplement pas pu tout empêcher samedi". Jean-Claude Delage, patron du syndicat Alliance, fait la même analyse.

La conclusion pour lui est simple : le sommet s'est bien passé. Pas de mort, pas de blessé grave, et donc : pas de polémique...

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