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Surnommé le "prédateur des bus", un mineur de 16 ans mis en examen et incarcéré pour viols en série en Seine-Saint-Denis

Ce jeune homme est accusé de deux viols et de sept tentatives de viols entre septembre 2022 et juin 2023 sur des femmes âgées de 20 à 40 ans. Il a été placé en détention provisoire le 15 juillet dernier, considéré comme de plus en plus dangereux par la police judiciaire de Seine-Saint-Denis. Il a été interpellé grâce à l’ADN de sa mère.
Article rédigé par Aurélien Thirard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Un policier à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 29 juin 2018. (BERTRAND GUAY / AFP)

Ce sont les enquêteurs de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis qui lui ont trouvé ce nom : "Le prédateur des bus". Un mineur de 16 ans, accusé de deux viols et sept tentatives de viols, est derrière les verrous, selon les informations de franceinfo ce mardi 18 juillet de source proche du dossier confirmées par le parquet de Bobigny.

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Fred* a été mis en examen et placé en détention provisoire samedi 15 juillet au tribunal judiciaire de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Une information judiciaire a été ouverte à son encontre. Son ADN a été retrouvé sur chacune des victimes et il a fini par avouer presque tous les faits en garde à vue. Selon les enquêteurs, il repérait ses victimes devant les arrêts de bus ou dans les bus, les suivait et les agressait ensuite en pleine rue. 

Des agressions de plus en plus violentes

Ce mineur, inconnu jusque-là de la justice et habitant le département, est accusé d’avoir fait neuf victimes en l’espace de 10 mois, deux pour viols et sept tentatives de viols. Les enquêteurs de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, qui l’ont interpellé le 8 juillet dernier, alertent sur sa dangerosité, car à chacune de ses agressions, il se montrait de plus en plus en violent avec ses victimes, des femmes âgées de 20 à 40 ans.

Au fur et à mesure des agressions, ont relevé les enquêteurs, le "prédateur des bus" est devenu de plus en plus violent. Il se mettait devant un arrêt de bus, toujours sur les mêmes lignes en Seine-Saint-Denis, puis repérait ses victimes et voyageait à proximité d’elles. Avant de les attaquer par surprise par derrière, en les étranglant et les projetant à terre. Quand il avait fini par maîtriser ses victimes, l’agresseur s’allongeait sur elles et leur imposait des attouchements. À chaque fois, cela se passait en pleine rue ou dans le hall d’immeuble des victimes. Le plus souvent, ce sont les cris des victimes ou l’intervention de passants qui l’ont mis en fuite. Mais à deux reprises, il a pu imposer un rapport sexuel à deux d’entre elles : la première fois à Romainville, le 15 mars, sur une femme de 24 ans ; la seconde fois le 4 mai à Drancy, à l’encontre d’une femme de 21 ans. Dans ce dernier cas, le violeur a porté des coups sur sa victime et l’a menacé avec un couteau avant de lui imposer des actes sexuels brutaux.

L’enquête menée depuis plusieurs mois par la police judiciaire a montré que ces neuf tentatives de viols et viols ont été commis par la même personne, grâce au prélèvement ADN effectué sur les victimes. Par ailleurs, toutes ces femmes ont décrit leur agresseur comme un homme mesurant 1,70 mètre, à l’allure juvénile, qui portait à chaque fois les mêmes vêtements de sport et qui se cachait le visage avec un bonnet, une capuche ou un cache-cou.

Identifié grâce à l’ADN de sa mère

Une course contre la montre s’est alors engagée entre les enquêteurs et "prédateur des bus". Ce dernier a commis ses agressions en moyenne une fois par mois sur sept communes de Seine-Saint-Denis, d’Aubervilliers à Rosny-sous-Bois en passant par Dugny, Drancy, Noisy-le-Sec, La Courneuve et Le-Pré-Saint-Gervais. 

C’est finalement grâce à l’ADN de sa mère que le suspect de 16 ans a été interpellé le 8 juillet dernier. Les enquêteurs de la PJ ont effectué une recherche en parentalité. Via l’ADN prélevé sur les victimes, la police technique et scientifique a recherché d’éventuels parents de l’agresseur déjà connu de la justice. Et parmi 400 personnes classées par ordre de pertinence, les policiers se sont intéressés à une femme connue de la police pour des violences conjugales en 2014.

Les enquêteurs ont mis alors en place un dispositif de surveillance en particulier aux abords des lignes de bus empruntées par le violeur. Grâce aux relevés téléphoniques, les enquêteurs ont prouvé que le téléphone de Fred a borné à plusieurs endroits où les faits ont été commis, le visionnage des caméras de vidéosurveillance a également permis d’apercevoir Fred, le 26 juin au Pré-Saint-Gervais aux abords de l’endroit où la dernière tentative de viol a été commise à l’encontre d’une femme âgée de 20 ans. Il a également été repéré lors des émeutes en Seine-Saint-Denis, le 2 juillet.

Après son interpellation, Fred a été placé en garde à vue, celle-ci a été levée afin qu’il soit hospitalisé d’office en milieu psychiatrique. Il a finalement été replacé en garde à vue le 13 juillet avant d’être déféré le 15 juillet, mis en examen et placé en détention provisoire. Lors de sa garde à vue, il a reconnu presque l’intégralité des faits.

*Fred est un prénom d'emprunt

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