Bracelet électronique, mesures de contrôle... Les conditions de la liberté conditionnelle de Jean-Claude Romand
Condamné à la perpétuité en 1996, l'ancien faux médecin est sorti de prison vendredi. En liberté conditionnelle, il aura notamment interdiction de se rendre dans les régions Ile-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes.
Jean-Claude Romand est sorti de prison, vendredi 28 juin, après 26 ans en détention. La cour d'appel de Bourges (Cher) avait accordé, le 25 avril dernier, la liberté conditionnelle au faux médecin qui avait tué cinq membres de sa famille en 1993. La chambre de l'application des peines de Bourges avait, par cet arrêt, infirmé la décision du tribunal de Châteauroux, qui avait refusé la liberté conditionnelle le 8 février.
La décision mise à exécution, voici sous quelles conditions précises le faux docteur, condamné à perpétuité en 1996 et libérable depuis 2015 après une période de sûreté de 22 ans en détention, retrouve l'air libre à l'âge de 65 ans.
Bracelet électronique et obligation de suivi
Cette libération est conditionnée à une "période de placement sous surveillance électronique probatoire d'une durée de deux ans", selon le communiqué de Marie-Christine Tarrare, procureure générale de Bourges. A l'issue de cette période de deux ans où il devra porter un bracelet électronique, "le condamné sera soumis pour une durée de dix ans à des mesures d'assistance et de contrôle". Jean-Claude Romand devra "se soumettre à des mesures d'examen médical, de traitement ou de soins".
Interdiction de parler aux parties civiles et de s'installer dans trois régions
Le faux docteur devra, à l'issue de la période probatoire, s'établir "en un lieu autorisé par l'autorité judiciaire" – il a rejoint un établissement religieux de l'Indre –, s'abstenir d'entrer en relation avec les victimes et les parties civiles mais "réparer en tout ou partie" les dommages qu'il a causés. Le faux médecin aura, par ailleurs, interdiction de se rendre dans les régions Ile-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes. Sa belle-famille ainsi que son ancienne maîtresse, et probablement d'autres proches, résident dans ces régions.
Pas de témoignage médiatique
Jean-Claude Romand devra aussi "s'abstenir de toute communication médiatique relative aux crimes pour lesquels il a été condamné", indique encore le communiqué du parquet général de Bourges. Impossible pour lui de parler en public de son histoire et des faits pour lesquels il a fait la une des journaux. Celle-ci a déjà fait l'objet de plusieurs productions comme le roman L'Adversaire d'Emmanuel Carrère, adapté à l'écran par Nicole Garcia en 2002.
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