Task force antiterrorisme : un nouveau dispositif efficace ?
La France s'est officiellement dotée ce mercredi 7 juin au matin d'une task force anti-État islamique. C'était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. Le dispositif sera d'ailleurs directement placé sous son autorité, mais cette structure est-elle réellement efficace ?
Son nom : le Centre national du contre-terrorisme. Son adresse est à deux pas de l'Élysée. Son chef : Pierre Bousquet de Florian, ancien patron de la Direction de surveillance du territoire. Placé sous l'autorité du président de la République, cet organisme sera en contact étroit avec le ministre de la Défense, celui de l'Intérieur, la DGSI et la DGSE. Décloisonner les services de renseignement, améliorer la circulation de l'information, c'était une promesse du candidat Macron.
Coordonner le renseignement pour une information centralisée
"Je veux un renseignement plus réactif et efficace encore. Pour cela, j'installerai directement auprès du président de la République un organe de coordination que j'ai appelé 'task force', capable d'agir 24 heures sur 24 contre Daech", assurait-il le 21 avril dernier. Pour certains experts, cela pourrait être une avancée. "On a un problème de coordination qui existe effectivement (...), si cette cellule arrive à coordonner le renseignement de façon à ce qu'on ait une information centralisée et en temps réel, je pense que c'est une bonne chose", assure Jean-Louis Bruguière, ancien juge antiterroriste. Mais le nouveau Centre national du contre-terrorisme ne remplacera pas les structures déjà existantes, certains craignent un échelon de plus. Une fois les renseignements centralisés, l'une des craintes est que la justice reste hors du circuit.
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