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Maintenir ou annuler, le dilemme des festivités d'été après l'attentat de Nice

Depuis l'attentat de Nice le soir du 14-Juillet, les organisateurs de concerts, festivals, et autres manifestations populaires s'interrogent sur le maintien ou non de ces rassemblements.

Article rédigé par Ilan Caro
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Lors de l'ouverture des fêtes de Bayonne, le 29 juillet 2015. (MAXPPP)

Face au risque terroriste, faut-il annuler les événements culturels ou festifs prévus cet été ? Immédiatement après la tragédie, nombre d'entre eux ont été annulés, tant pour des raisons de sécurité que pour respecter une nécessaire période de deuil. Mais qu'en est-il de ceux programmés d'ici à la fin de l'été ? Depuis l'attentat de Nice le soir du 14-Juillet, les organisateurs de concerts, festivals, et autres manifestations populaires se posent nécessairement la question du maintien ou non de ces rassemblements.

Des décisions "prises au fil de l'eau"

A Bayonne, où se tient chaque année le plus grand rassemblement estival de France, décision a été prise de maintenir l'événement. Les traditionnelles fêtes de Bayonne – lors desquelles jusqu'à un million de personnes sont attendues dans les rues de la ville – auront donc bien lieu du 27 au 31 juillet, moyennant un dispositif de sécurité renforcé. 1 900 personnes. Près de 400 gendarmes, 60 militaires, près de 250 CRS, pompiers ou encore le Samu encadreront l'événement. 1900 personnes au total, soit 100 de plus que l'année dernière.

La question d'une éventuelle annulation de la feria de Béziers (Hérault), autre manifestation "ouverte" qui se déroule dans les rues de la ville, se pose aussi. Organisée du 11 au 15 août, elle "est à ce jour maintenue", indique-t-on à la mairie, bien que "la situation puisse encore évoluer". A trois semaines de l'échéance, la préfecture de l'Hérault, jointe par francetv info, refuse d'ailleurs de se prononcer quant au maintien ou à l'annulation de l'événement, qui a attiré quelque 300 000 personnes en 2015. "Ces décisions sont prises au cas par cas et au fil de l'eau", explique la préfecture. "En fonction des risques, de l'ampleur de l'événement, mais aussi de la disponibilité des forces de sécurité."

A Chalon-sur-Saône, les discussions entre la mairie et la préfecture ont permis de maintenir le festival de théâtre de rue "Chalon dans la rue", qui a débuté mercredi. "Dès le lendemain de l'attentat de Nice, j'ai contacté les services de l'Etat. Nous nous sommes dès le départ placés dans l'optique d'un maintien du festival, car la France ne doit pas entrer dans une période d'obscurantisme", raconte à francetv info le maire de la ville, Gilles Platret.

Des rues de Chalon seront piétonisées et des contrôles visuels seront mis en place à l'entrée des lieux accueillant le plus de public. Les spectateurs ne seront pas soumis à des fouilles, mais les gros sacs seront systématiquement refusés. Par ailleurs, une déambulation dans la ville a été annulée, "mais il ne s'agit que d'une représentation sur les 1 015 que compte le festival", se félicite l'élu.

A Paris, le Fnac Live festival digne d'une "fan zone"

Le dispositif de sécurité déployé sur la place de l'Hôtel de Ville, à Paris, à l'occasion du Fnac Live Festival, est plus strict, comparable à celui des "fan-zones" du dernier Euro de football. Ouverte librement au public lors des précédentes éditions, la place dispose cette année d'un point d'accès unique avec contrôles systématiques et palpations de sécurité. Par ailleurs, les organisateurs se réservent le droit de refouler des spectateurs au-delà d'une certaine affluence.

Le plan d'accès au Fnac Live Festival, sur la place de l'Hôtel de Ville à Paris. (FNAC LIVE FESTIVAL)

A Aurillac (Cantal), où se déroule du 17 au 20 août un festival d'art de rue qui présente quelques similitudes avec celui de Chalon-sur-Saône, les organisateurs ont commencé à évoquer la question avec les autorités, sans qu'une décision ne soit prise pour le moment. Interrogés par francetv info, ils espèrent pouvoir maintenir cet événement lors duquel plus de 100 000 personnes déambulent dans les rues du centre-ville, tout en reconnaissant qu'une "annulation n'est malheureusement pas exclue".

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