Attaque près des anciens locaux de "Charlie Hebdo" : le principal suspect a tourné une vidéo expliquant son geste
Selon les informations de France Télévisions, le principal suspect s'exprime en ourdou, sa langue maternelle, dans cette vidéo. Il y explique son acte après la republication des caricatures de Mahomet par l'hebdomadaire satirique.
Ce qu'il faut savoir
L'enquête se poursuit deux jours après l'attaque au hachoir qui a fait deux blessés devant les anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris. Le principal suspect, un jeune Pakistanais âgé de 18 ans, visait la rédaction du journal satirique et assume son geste. Sa garde à vue a été prolongée de 48 heures, a appris franceinfo, dimanche 27 septembre. Selon les informations de France Télévisions, il a été identifié sur une vidéo dans laquelle il annonce et explique son geste. Il s'y exprime en ourdou, sa langue maternelle. Il explique son acte après la republication des caricatures de Mahomet par l'hebdomadaire satirique. Mais il ne fait pas référence à Al-Qaïda, qui avait menacé le journal au début du procès.
Neuf gardes à vue en cours. La garde à vue de l'ancien colocataire du suspect principal a été levée, indique une source judiciaire à France télévisions. Au total, neuf gardes à vue sont en cours. Il s'agit du principal suspect, de son petit frère, d'une connaissance, de cinq hommes qui se trouvaient dans l'un de ses domiciles présumés à Pantin (Seine-Saint-Denis) et d'un ancien colocataire à Cergy (Val-d'Oise). La neuvième personne en garde à vue est un homme qui vivait au domicile de Pantin (Seine-Saint-Denis) avec le principal suspect, mais n'avait pas encore été interpellé.
Mise en garde. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, estime que les Français et leurs dirigeants ont "peut-être (...) collectivement" mis derrière eux la réalité du "terrorisme islamique".
Hommage à Youssef. "Merci pour votre courage, Youssef", a écrit sur Twitter Paul Moreira, journaliste de l'agence Premières lignes, à l'attention du deuxième homme qui a été interpellé vendredi matin, avant d'être relâché plus tard dans la journée. "Son geste était de vouloir arrêter l'assaillant", explique l'avocate de Youssef.