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13-Novembre : une plainte déposée "pour obtenir des réponses" sur la non intervention de militaires de Sentinelle au Bataclan

Les dix-sept victimes et ayants droit portent plainte, vendredi, car ils estiment que si les soldats de l'opération Sentinelle, présents sur place, avaient pu agir, le bilan aurait été moins lourd.

Article rédigé par franceinfo
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La salle du Bataclan à Paris, le 13 novembre 2016. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Deux ans et demi après les attentats du 13-Novembre qui a notamment frappé le Bataclan, une trentaine de victimes portent plainte, vendredi 8 juin, "contre X pour non-assistance à personne en péril en l'absence d'intervention des militaires lors des attentats perpétrés au Bataclan". Elles veulent comprendre pourquoi huit militaires de l'opération Sentinelle, pourtant présents à proximité des lieux de l'attaque, n'ont pas été autorisés à intervenir. D'autres victimes pourraient encore se joindre à cette démarche, précisent leurs avocats dans un communiqué.

Ce ne sont pas les responsables qui comptent, les ministres ou les donneurs d'ordre, ce qui est important c'est une question de principe.

Samia Maktouf
avocate de victimes des attaques du 13-Novembre

à franceinfo

Les plaignants vont "passer par toutes les voies pour obtenir des réponses. Ce ne sont pas des têtes qui nous intéressent ce sont des réponses", déclare sur franceinfo Samia Maktouf, avocate des victimes des attaques terroristes de novembre 2015 à Paris, notamment du Bataclan. "Le temps n'atténue pas le questionnement qui taraude mes clients, à savoir pourquoi a-t-on empêché sur ordre huit militaires de l'opération Sentinelle, présents devant le Bataclan, d'intervenir pour tenter de neutraliser les terroristes", explique-t-elle.

Des victimes - et leurs familles - ont été choquées par la réponse "aussi froide et violente qu'inacceptable" faite par le gouverneur militaire de Paris, le général Bruno Le Ray, aux parlementaires qui l'interrogeaient, écrivent les avocats Jean Sannier, Océane Bimbeau et Samia Maktouf, dans un communiqué. Le militaire avait notamment déclaré qu'"il est impensable de mettre des soldats en danger dans l’espoir hypothétique de sauver d’autres personnes".

Le 12 juillet prochain, les juges d'instructions chargés de l'enquête sur les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis feront face aux centaines de victimes de ces attaques, et à leurs familles. "Ces dernières poseront des questions qu'elles ont encore, trois ans après les faits, et nous espérons que la plupart trouveront des réponses", indiquent les avocats.

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