Attentats de Paris : trois kamikazes français identifiés, un appel à témoins lancé
Deux jours après les attentats, les enquêteurs travaillent, dimanche, sur l'hypothèse de trois équipes de terroristes. Des arrestations ont eu lieu en France et en Belgique.
Après Omar Ismaïl Mostefaï, terroriste français déjà identifié après les attentats de Paris, deux autres kamikazes français ont été identifiés, a annoncé, dimanche 15 novembre, le procureur de la République de Paris. Ces deux Français résidaient en Belgique. Francetv info fait le point sur l'enquête.
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Un appel à témoins lancé en France
La police française lance un appel à témoins. Elle recherche Salah Abdeslam, un Français de 26 ans, né à Bruxelles, susceptible d'être impliqué dans les attentats de Paris. "Faisant l'objet d'un mandat de recherche", l'invidu est "dangereux", prévient la police judiciaire : "Surtout n'intervenez pas vous-même", lance-t-elle sur Twitter. Le suspect mesure 1m75 et a les yeux marrons.
[AppelàTémoin] La #PJ recherche 1 individu susceptible d'être impliqué ds les attentats du 13/11/2015 #ParisAttacks pic.twitter.com/Gpr4MY1I53
— Police Nationale (@PNationale) 15 Novembre 2015
Deux assaillants français identifiés dimanche
Deux kamikazes français ayant participé aux attentats ont été identifiés, dimanche. Âgé de 20 ans, le premier, Bilal Hadfi, est "l'auteur de l'un des attentats-suicides commis à proximité du Stade de France", indique le parquet de Paris. Le second, Ibrahim Abdeslam, âgé de 31 ans, est celui qui s'est fait exploser boulevard Voltaire, dans le XIème arrondissement de Paris.
Ibrahim Abdeslam est le frère de Salah Abdeslam, l'homme visé par l'appel à témoins de la police française, et de Mohamed Abdeslam, une des personnes interpellées en Belgique, samedi.
Un kamikaze du Bataclan identifié samedi, ses proches placés en garde à vue
Omar Ismaïl Mostefaï a fait exploser, vendredi soir, sa ceinture d'explosifs, après avoir tiré sur le public présent au Bataclan. Né dans l'Essonne, l'homme n'est connu que pour des petits délits mais "a fait l'objet en 2010 d'une fiche S pour radicalisation", selon le procureur de la République, François Molins. Les enquêteurs tentent de vérifier s'il a séjourné en Syrie en 2014.
Sa famille a été rapidement identifiée, et six de ses proches sont en garde à vue, dont son père, de manière à procéder à des vérifications. L'un de ses frères, qui s'est présenté de lui-même à la police, n'imaginait pas sa radicalisation : il explique avoir coupé les ponts avec lui depuis plusieurs années, à cause d'"histoires de famille".
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Le véhicule d'une équipe de terroristes retrouvé
à Montreuil
Découverte rue Edouard-Vaillant, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), une Seat Leon noire a servi aux attaques contre plusieurs cafés et restaurants, dans les 10e et 11e arrondissements de Paris, vendredi. Les enquêteurs ont découvert à l'intérieur plusieurs fusils d'assaut de type kalachnikov.
>> Attentats de Paris : des kalachnikovs découvertes dans la voiture retrouvée à Montreuil
De nombreuses arrestations en Belgique
L'enquête s'oriente également vers la Belgique. Au total, sept personnes ont été interpellées dans le pays depuis samedi. Par ailleurs, les enquêteurs français ont retrouvé à Paris, près du Bataclan et à Montreuil, deux véhicules immatriculés en Belgique et "loués en début de semaine dans la région bruxelloise".
>> Attentats de Paris : la piste belge se précise
Un passeport syrien retrouvé près du Stade de France
Le document a été retrouvé devant la porte D du Stade de France, près du corps du premier kamikaze qui s'est fait sauter vendredi soir, durant le match France-Allemagne. Il appartient à un homme né en septembre 1990, "inconnu des services français", selon le procureur de Paris, et a été enregistré sur l'île grecque de Lesbos en octobre, avant d'être présenté à la frontière entre la Macédoine et la Serbie.
Selon France 2, ce passeport ne correspond pas à l'un des terroristes. Il pourrait avoir été acheté, volé ou falsifié par un membre du commando.
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