Covid-19 : l'Assemblée nationale vote en deuxième lecture la prolongation de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 16 février
Au lendemain d'un couac retentissant pour la majorité, les députés ont rétabli mercredi le calendrier de l'état d'urgence sanitaire souhaité par le gouvernement.
Cette fois, c'est validé. Les députés ont voté, mercredi 4 novembre, en faveur d'une prolongation de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 16 février 2021, pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. L'allongement de l'état d'urgence sanitaire sera examiné en dernière lecture par les députés samedi, un jour plus tard que prévu, après un imbroglio à l'Assemblée nationale sur la durée de ce régime d'exception.
Les députés des diverses oppositions avaient réussi, mardi soir, à passer un amendement fixant l'échéance de l'état d'urgence au 14 décembre, au lieu du 16 février, au grand dam du gouvernement et de sa majorité prise au dépourvu. Ce vote surprise a donc été "corrigé" par un nouveau vote, à la demande du gouvernement, qui a dégainé l'arme des "réserves de vote" pour se donner la possibilité de réintroduire la date du 16 février.
Le projet de loi portant sur la prorogation de l'état d'urgence sanitaire est adopté en nouvelle lecture par 272 voix contre 108. La navette parlementaire continue au Sénat dès demain.#DirectAN #Covid19 #PJLEUS pic.twitter.com/rMLHUsnYll
— LCP (@LCP) November 4, 2020
Un texte étudié au Sénat jeudi
Le texte doit ensuite retourner jeudi devant le Sénat, puis en dernière lecture devant les députés samedi. Le Sénat, dominé par l'opposition de droite, avait déjà de son côté limité vendredi la prolongation de l'état d'urgence au 31 janvier. Un autre amendement émanant de l'opposition, adopté mardi soir, a lui aussi été retoqué à la demande du gouvernement. Il prévoyait que le confinement décrété à partir du 30 octobre ne puisse être renouvelé au-delà du 30 novembre qu'après accord du Parlement.
Le manque de députés de la majorité face à des oppositions mieux mobilisées a été invoqué pour expliquer les votes surprise de mardi soir. Auprès de l'AFP mercredi, une source parlementaire LREM a invoqué les mesures sanitaires restrictives à l'hémicycle pour expliquer le vote surprise de la veille. "On respecte toujours la demi-jauge. En termes de nombre, on était mobilisés." "C'est un coup joué par les oppositions, c'est classique. A la fin, c'est quand même un débat sur l'état d'urgence sanitaire", estime cette source, mettant en cause l'esprit de "responsabilité" de l'opposition.
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