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Prolongation de l'état d'urgence : "Ce n'est pas parce qu'on est victime, qu'on souhaite moins de liberté"

Emmanuel Domenach, rescapé du Bataclan et vice-président de l'association de victimes 13 Novembre : Fraternité et vérité, revient dimanche 13 novembre pour franceinfo, sur la prolongation de l'état d'urgence annoncée par Manuel Valls.

Article rédigé par franceinfo
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Emmanuel Domenach, rescapé du Bataclan et vice-président de l'association 13 Novembre : fraternité et vérité, lors d'une conférence de presse, le 10 novembre. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

"Ce n'est pas parce qu'on est victime qu'on souhaite moins de liberté ou revenir sur nos valeurs, c'est tout le contraire", a réagi dimanche 13 novembre sur franceinfo, Emmanuel Domenach, vice-président de l'association 13 Novembre : fraternité et vérité, au sujet de la possible prolongation de l'état d'urgence évoquée par Manuel Valls. Il estime que "beaucoup de mesures sont prises mais on est dans la démagogie la plus totale".

"L'état d'urgence a prouvé son inefficacité"

"Il y a eu un avant et un après 13 novembre 2015 dans la société française mais je ne sais pas s'il a eu lieu chez les politiques. Il faut qu'on reste uni, qu'on ne perde pas nos valeurs, qu'on ne cède pas à la tentation démagogique (...). Aujourd'hui pour moi, l'état d'urgence a plus que prouvé ses limites, il a prouvé son inefficacité", a ajouté Emmanuel Domenach.

Emmanuel Domenach qui était au Bataclan le soir du 13-Novembre n'y est pas retourné samedi 12 novembre, il "préfère y aller un peu anonymement, avec des amis et redécouvrir cette salle".

Maintenant il faut que la vie reprenne mais qu'on n'oublie pas, les deux ne sont pas incompatibles

Emmanuel Domenach

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"C'était important que le Bataclan rouvre. Sting était un beau symbole. Moi j'ai été très marqué par le nombre de parents de victimes qui sont allés au Bataclan samedi. Je trouve que c'est un geste très touchant et c'est le plus important.", a ajouté le vice-président de l'association 13 Novembre : fraternité et vérité.

"Il faut continuer à vivre mais on vit avec une plaie au fond de nous qui est ouverte mais il faut qu'on soit solidaire, fraternel, entre victimes mais aussi avec la société. C'est pour ça qu'on appelle à mettre un bougie aux fenêtres", a aussi expliqué Emmanuel Domenach.

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