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Mort de Fabien Clain : "On est dans des opérations de guerre qui rendent difficile toute appréhension des suspects vivants"

Loïc Kervran, député LREM du Cher, membre de la commission de la Défense, réagit à la mort du  jihadiste français Fabien Clain, tué mercredi après-midi en Syrie par une frappe de la coalition internationale.

Article rédigé par franceinfo
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Loïc Kervran, à l'Assemblée nationale, le 21 juin 2017. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Le jihadiste français Fabien Clain a été tué mercredi après-midi en Syrie par une frappe de la coalition internationale. Il avait notamment revendiqué au nom de Daech les attentats du 13-Novembre à Paris. "On est dans des opérations de guerre qui rendent difficile toute appréhension des suspects vivants", a expliqué sur franceinfo vendredi 22 février Loïc Kervran, député LREM du Cher, membre de la commission de la Défense.

franceinfo : Était-il envisageable de capturer les frères Clain pour obtenir des informations ?

Loïc Kervran : Ils disposaient sans doute d'informations, mais je ne sais pas s'ils auraient eu l'occasion de les donner au cours d'un procès. On voit qu'un certain nombre de terroristes restent muets ou quasi muets sur leur participation à ces attentats. On n'est pas du tout dans le cadre d'une opération de police judiciaire. C'est toute la difficulté du terrorisme, on est dans des opérations de guerre avec des règles d'engagement, d'emploi de la force qui relèvent de la guerre, avec des gens qui ont pris les armes contre la France, qui sont des combattants et qui prennent le risque d'être tués.

Il n'était pas possible de capturer Fabien Clain ?

Il n'y a pas de réponse unique. Tout dépend des conditions opérationnelles sur le terrain et ni vous ni moi n'avons les détails de ce cas précis. Mais, on est vraiment dans des opérations de guerre qui rendent difficile toute appréhension des suspects vivants.

Il avait revendiqué les attentats du 13-Novembre. Certaines familles de victimes se réjouissent d'une telle fin même si elles auraient préféré une décision de justice. Qu'en pensez-vous ?

La ministre Florence Parly a dit il y a quelque mois : si des jihadistes périssent dans ces combats, c'est tant mieux. On voit bien qu'il y a une difficulté sur le terrain face à des combattants pour pouvoir les appréhender. On n'est pas du tout dans la même logique que sur le territoire national.

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