Attentats du 13-Novembre : la nuit de cavale de Salah Abdeslam
Salah Abdeslam sera le seul membre du commando terroriste du 13-Novembre à être jugé à partir du mercredi 8 septembre. Il n'avait été arrêté que quatre mois plus tard. Les équipes de France Télévisions ont reconstitué sa nuit de cavale, après les attaques.
Salah Abdeslam est le seul terroriste du 13-Novembre à être encore en vie. Ce soir-là, il a laissé peu de trace, a évité les caméras et les témoins. C'est lui qui a conduit les trois hommes qui se sont faits exploser aux abords du stade de France (Seine-Saint-Denis). Il abandonne ensuite sa voiture dans le 18e arrondissement de Paris. Le lendemain, le groupe État islamique revendiquera un attentat à cet endroit qui n'a jamais eu lieu. Aux enquêteurs, il racontera avoir renoncé à actionner sa ceinture explosive, avant de se murer dans le silence.
S'enfuir à Bruxelles sans éveiller les soupçons
Quelques jours plus tard, sur son ordinateur, il écrira : "Il y avait un défaut dans ma ceinture, j'aimerais juste pour l'avenir être mieux équipé avant de passer à l'action". Il passe du nord de Paris à Montrouge (Hauts-de-Seine), là où son gilet explosif défectueux sera retrouvé dix jours plus tard. Il commence dans un fast food à Châtillon (Hauts-de-Seine) et entre dans une tour de la cité Vauban. Là, dans une cage d'escalier, il discute avec deux adolescents de retour de soirée. Il passe des appels à deux Belges qui viennent le chercher à 5h30. Salah Abdeslam a ensuite pu s'enfuir à Bruxelles en échappant aux radars de la police. Il est pourtant contrôlé dans la matinée à Cambrai (Nord), à un péage, mais les policiers le laissent passer : à ce moment-là, son implication dans les attentats n'est pas encore connue.
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