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Procès des attentats du 13-Novembre : Salah Abdeslam présente ses "excuses à toutes les victimes", au dernier jour de son interrogatoire

Seul membre encore en vie des commandos jihadistes qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015, l'accusé a demandé, vendredi, le "pardon" des victimes.

Article rédigé par franceinfo
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Salah Abdeslam, devant la cour d'assises spéciale de Paris, le 14 avril 2022. (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCE TELEVISIONS)

Il a versé quelques larmes. Salah Abdeslam, principal accusé du procès des attentats du 13-Novembre, a présenté ses "excuses à toutes les victimes", vendredi 15 avril, au terme de trois jours d'interrogatoire devant la cour d'assises spéciale de Paris, au cours desquels il a été mis face à ses contradictions. Mercredi, le seul membre encore en vie des commandos jihadistes qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis avait révélé qu'il devait commettre un attentat-suicide dans un café du 18e arrondissement de Paris, mais qu'il y avait renoncé "par humanité".

C'est en évoquant sa mère que le Français de 32 ans a pleuré, pour la première fois depuis le début du procès en septembre. "Elle me dit que je compense la perte de son premier fils, que grâce à ça, elle arrive à supporter", a-t-il articulé d'une voix étranglée, alors qu'il répondait aux questions de son avocate, Olivia Ronen. "Je sais que la haine subsiste (...). Je vous demande aujourd'hui de me détester avec modération. Je veux vous dire aussi que je présente mes condoléances", a ajouté Salah Abdeslam. 

"Je voudrais dire aujourd'hui que cette histoire du 13-Novembre s'est écrite avec le sang des victimes. C'est leur histoire, et moi j'en ai fait partie. Ils sont liés à moi et je suis lié à eux", a-t-il également déclaré, la voix tremblante. 

Salah Abdeslam s'est ensuite adressé aux trois accusés jugés pour l'avoir aidé dans sa fuite, après les attentats. A eux aussi, il leur a demandé de le "pardonner". "J'ai pas voulu [les] entraîner là-dedans", s'est-il justifié. "Je sais que ça ne va pas vous guérir", a poursuivi Salah Abdeslam. Avant d'ajouter : "Mais si ça peut vous faire du bien, si j'ai pu faire du bien à une seule des victimes alors pour moi c'est une victoire." "Je ne veux plus m’exprimer, Olivia", a-t-il soufflé ensuite à l'attention de son avocate. Puis il a baissé le micro et s'est assis, mettant un terme à l'interrogatoire.

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