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Vidéo Attentats de Paris : les rescapés face à la douleur des "blessures invisibles"

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Attentats de Paris : les rescapés face à la douleur des "blessures invisibles"
Attentats de Paris : les rescapés face à la douleur des "blessures invisibles" Attentats de Paris : les rescapés face à la douleur des "blessures invisibles" (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
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Les rescapés des attentats du 13 novembre 2015 souffrent toujours. France 2 est allée à la rencontre de Caroline Langlade, qui vient de publier "Sortie(s) de Secours".

Caroline Langlade est une rescapée, la survivante d'un carnage qui la hante toujours. Ce soir du 13 novembre 2015, elle accompagnait son fiancé au Bataclan. "Le concert est très chouette, il y a une énergie folle", se souvient la jeune femme de 31 ans. Soudainement, elle entend ce qu'elle pense être des "bruits de pétard". "J'ai d'abord pensé que ça faisait partie du show, puis c'est quand quelqu'un devant moi a pris une balle et est tombé du balcon que j'ai réalisé que ce qui se passait était réel",  témoigne-t-elle. 

Son compagnon lui prend alors la main et les deux s'enfuient. Ils trouvent refuge dans une loge de 7m2, qu'ils partageront avec 38 autres personnes durant 3h30. "On était tellement les uns collés aux autres, qu'on était presque plus qu'un. De ce tout s'est créé une solidarité incroyable".

"Pas blessée par balle, mais par traumatisme"

Les otages sortiront finalement vivants après l'assaut des forces de l'ordre. Mais les séquelles sont là. Caroline Langlade a mis deux ans avant d'accepter de raconter cette nuit dans un livre intitulé Sortie(s) de secours. Aujourd'hui, elle partage son traumatisme avec d'autres rescapés qui veulent faire reconnaitre ce qu'ils appellent les "blessures invisibles".

"La première année, on était beaucoup à mentaliser, à ressasser, à réfléchir. Et le corps a été mis de côté. Et là, il commence à se réveiller et à présenter des symptômes", explique Maureen Roussel, avec qui elle a fondé l'association Life for Paris. "Je n'ai pas été blessée par balle ou par explosion mais par traumatisme. (...) J'ai des problèmes gastriques (...), des problèmes d'élocution", abonde Caroline Langlade qui a décidé de changer de métier pour se consacrer à la recherche sur le stress post-traumatique. 

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