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Vidéo Après avoir survécu les attentats du Bataclan, elle est devenue tatoueuse

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Le 13 novembre 2015, elle survit aux attentats qui ciblent la salle du Bataclan, en plein concert. À la suite de cet événement, Natasha a décidé de devenir tatoueuse, et d’encrer en elle cette soirée fatidique. Pour Brut., elle raconte.
VIDEO. Après avoir survécu les attentats du Bataclan, elle est devenue tatoueuse Le 13 novembre 2015, elle survit aux attentats qui ciblent la salle du Bataclan, en plein concert. À la suite de cet événement, Natasha a décidé de devenir tatoueuse, et d’encrer en elle cette soirée fatidique. Pour Brut., elle raconte. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Le 13 novembre 2015, elle survit aux attentats qui ciblent la salle du Bataclan, en plein concert. À la suite de cet événement, Natasha a décidé de devenir tatoueuse, et d’encrer en elle cette soirée fatidique. Pour Brut., elle raconte.

Je pense que les gens qui s'en sont sortis, qui ont fait un tatouage, c'est comme pour se dire : ‘Ben j'ai vécu ce truc-là, c'est en moi.’” Natasha, le soir du 13 novembre 2015, se rend au concert des Eagles of Death Metal, au Bataclan. La salle de concert sera la cible d’une attaque terroriste, tout comme plusieurs autres endroits à Paris. Ayant survécu aux évènements, elle a choisi le tatouage pour se réapproprier cette soirée, qui l’a marquée à vie. “C'est déjà le fait de l'avoir fait qui te réapproprie le moment. C'est comme si ça stoppait le moment, le fait de l'avoir fait sur toi, en fait.

“Peut-être que je ne serais pas tatoueuse si ça ne m'était pas arrivé”

Moi, je sais que ce tattoo, alors que je l'ai fait à midi de cette journée-là, ça représente bien ce que je me serais fait, certainement, après”, pense Natasha. “C'était un peu comme un tattoo prémonitoire, cette croix pleine de sang. Le fait de l'avoir, c'est comme une protection. Je me suis dit: ‘ça m'a protégée’. Le fait que tu l'aies sur toi, c'est pof, point final. Ou: point, je tourne la page. Après, tout le monde ne s'est pas fait tatouer non plus, mais beaucoup.”

Pour Natasha, ce qu’elle a vécu l’a poussée à changer de métier et à devenir tatoueuse. “Ça m'a peut-être donné cette force de me dire ‘et merde, je le fais’, quoi. Peut-être que je ne serais pas tatoueuse, en effet, si ça ne m'était pas arrivé. C'est terrible de se dire ça, quand même, qu'il faille un événement pareil. Ça déclenche beaucoup de choses, comme ça te permet de relativiser beaucoup sur la vie et sur ce que les gens pensent de toi, parce que t'as quand même failli y passer”, explique-t-elle.

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