Attentat de Trèbes : le récit d'un huis clos entre otage et terroriste
La femme prise en otage lors de l'attaque du supermarché de Trèbes (Aude) le 23 mars dernier a fait part de sa conversation avec le terroriste aux enquêteurs.
Dans une pièce de la supérette, en huis clos, elle est restée 52 minutes aux mains du terroriste. L'hotesse d'accueil du supermarché de Trèbes (Aude) a raconté aux enquêteurs son angoisse le jour de l'attentat du 23 mars dernier qui a couté la vie à quatre personnes. "Il a dit : 'ben tiens, voilà mon otage !'. Il avait son arme à la main. Il avait l’air content de trouver son otage", a-t-elle raconté.
Sur la demande du terroriste, elle appelle ensuite la gendarmerie de Cacassonne et livre les motivations de l'assaillant. La conversation est enregistrée : "Bonjour Madame, je suis actuellement euh... prise en otage par un monsieur armé, peut-on entendre. Le monsieur dit qu'il est un soldat de l'État islamique." Quand elle raccroche, le terroriste lui dit qu'il n'a pas peur et qu'il est prêt à mourir. "Je ne suis pas prête à ça", rétorque-t-elle.
Arnaud Beltrame a défié le protocole
Le procès verbal détaille aussi les conditions dans lesquelles le colonel Arnaud Beltrame est intervenu pour prendre sa place. Il à l'intervention, sortant du protocole. L'otage est libéré, le colonel se retrouve désarmé aux mains du terroriste. Malgré des tentatives de négociations et un assaut, il perdra la vie.
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