Attentat en Isère : les failles des services de renseignement
Comment Yassin Salhi, principal suspect, fiché par les services de renseignements entre 2006 et 2008 a-t-il pu échapper à la police ? Un spécialiste du terrorisme tente de décrypter les failles de cette surveillance.
Comment des individus fichés par les services de renseignement, radicalisés, arrivent-ils encore à déjouer la surveillance dont il font l'objet ? Telle est la question posée après l'attentat du 26 juin, en Isère Pour Jean-Charles Brisard, président du centre d'analyse du terrorisme, si le travail des services de renseignement est maîtrisé, la surveillance des personnes à risque pose question. "Aujourd'hui on surveille près de 5000 personnes dans ce pays en même temps (...), il faut bien faire des choix malheureusement, il y a des cibles prioritaires" estime aussi le président du centre d'analyse du terrorisme.
Surveillance accrue ?
Faut-il aller plus loin dans la surveillance des personnes à risques ? "On pourra difficilement aller plus loin, sauf à renier nos propres valeurs, notre propre démocratie" répond Jean-Charles Brisard avant de souligner que "pour aller plus loin malheureusement, il faut se rendre compte que c'est un phénomène transnational. Il y a des engagements qui ont été pris par les autorités européennes et on voit que les choses n'ont toujours pas avancé six mois après"
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