La difficile sécurisation des sites industriels français
En France, 1 171 installations sont classées Seveso. Elles sont censées être très protégées, mais dans les faits, cette protection est parfois sommaire.
Ségolène Royal l'a annoncé ce vendredi 17 juillet : tous les sites classés Seveso en France seront inspectés d'ici la fin de l'année. Une décision qui fait suite à la double explosion sur le site de Berre-l'Étang. Un acte terroriste qui met au jour les difficultés à sécuriser les sites sensibles.
À Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne), Didier Gonzales (Les Républicains) est un maire exaspéré. Depuis huit ans, il dénonce des problèmes de sécurité sur un site industriel pétrolier classé Seveso. Grillages arrachés, pas de vigile et des centaines de déchets inflammables qui trônent à quelques centaines de mètres des citernes... voilà ce que dénonce le maire. "On doit prendre des mesures qui s'imposent", explique-t-il.
"On ne peut pas vous garantir le zéro risque absolu"
Depuis l'attentat de Saint-Quentin-Fallavier et l'explosion criminelle sur le site pétrochimique de Berre-l'Étang, les dispositifs de sécurité de tous les sites Seveso doivent être contrôlés. L'Union des industries chimiques assure avoir fait son maximum pour limiter les risques. "Nos équipes, même si elles sont très bien formées, ne sont pas des robots, on ne peut pas vous garantir le zéro risque absolu", se défend Philippe Prudhon, directeur général de l'union des industries chimiques.
Pour pallier les failles, il appartient depuis cette semaine à l'État de renforcer la sécurité des sites.
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