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Manuel Valls craint "un sentiment de réplique"

Le gouvernement s'efforcera de répondre avec "une attitude de hauteur, de sang-froid, qui est celle de ceux qui gouvernent", selon le Premier ministre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Manuel Valls, le 11 mai 2015 à Lyon (Rhône). (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

La société française, dont la résistance est "mise à l'épreuve" par le nouvel attentat "ignoble" et "préoccupant" commis en Isère, doit "être forte sur ses valeurs", a appelé, samedi 27 juin, Manuel Valls, assurant que son gouvernement réagirait "avec sang-froid", après l'attentat de Saint-Quentin-Fallavier (nord de l'Isère). Le Premier ministre a accordé un entretien à l'AFP dans l'avion qui le ramenait de Bogota (Colombie).

"Cet acte macabre de décapitation, avec une mise en scène, avec des drapeaux, est nouveau en France", avec une volonté de "marquer les esprits", a souligné le Premier ministre, qui s'est posé tôt samedi matin à Orly après avoir écourté un voyage officiel en Amérique du Sud du fait de l'attaque. L'attentat "crée une tension forte sur la société française. Qui va être exploitée", a également analysé M. Valls, qui a répété que le gouvernement allait s'efforcer de répondre avec "une attitude de hauteur, de sang-froid, qui est celle de ceux qui gouvernent".

"La question n'est pas de savoir s'il y aura un nouvel attentat, mais quand"

Manuel Valls, Premier ministre

Mais "c'est à la société française d'être forte sur ses valeurs". Sa résistance "est mise à l'épreuve, en plus dans une période particulière du ramadan", a-t-il estimé. "C'est très difficile pour une société de vivre sous la menace d'attentats pendant plusieurs années", a toutefois prévenu M. Valls, d'autant que "la question n'est pas de savoir s'il y aura un nouvel attentat, mais quand".

Nouveau conseil de Défense

Le Premier ministre a également jugé "préoccupant" l'impact de l'attaque dans l'Isère sur le climat français. "Il y a un sentiment de réplique", tant pour l'attentat en France que pour la tuerie en Tunisie, a-t-il reconnu, les deux pays ayant déjà été lourdement frappés depuis le début de l'année. "Il faut savoir que ça peut se passer et garder son sang-froid", a souligné M. Valls.

Le Premier ministre participera samedi à 11 heures à l'Elysée à un nouveau conseil restreint de Défense, qui doit également revenir sur le sanglant attentat de Sousse en Tunisie, qui a fait des victimes françaises. 

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