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Attentats : le père de la victime tuée à Villejuif regrette qu'elle n'ait pas reçu la Légion d'honneur

Aurélie Châtelain avait été retrouvée, sans vie, dans sa voiture en flammes, en avril 2015. Sid Ahmed Ghlam est soupçonné de l'avoir tuée. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des proches défilent le 26 avril 2015 à Villejuif (Val-de-Marne) lors d'une marche blanche en hommage à Aurélie Châtelain, tuée en avril en marge de l'attentat déjoué de Sid Ahmed Ghlam.  (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

Elle est morte en marge de l'attentat déjoué de Sid Ahmed Ghlam contre une église de Villejuif (Val-de-Marne), le 19 avril. Pourtant, Aurélie Châtelain n'a pas été décorée de la Légion d'honneur posthume, contrairement à vingt victimes et héros des attentats du début d'année 2015. Invité d'Europe 1 mardi 5 janvier, le père de cette professeure de fitness se dit "déçu" de cette absence de décoration. La mairie de Caudry (Nord), ville où elle vivait, a elle aussi fait part de son "incompréhension".

"Depuis le mois d'avril, c'est quelque chose qui a été demandé par le maire, par beaucoup de gens", fait savoir son père, Jean-Luc Châtelain, sur la radio. "C'est peut-être un oubli, en sachant qu'elle a sauvé quand même des centaines de vies et qu'elle y a laissé la sienne", a estimé le père de la jeune femme de 32 ans, ajoutant qu'il allait écrire à l'Elysée à ce sujet.

"C'est un oubli qui nous outrage"

"A plusieurs reprises, la ville a fait la demande pour qu'Aurélie Châtelain soit décorée, mais à ce stade, on nous signale juste que le dossier est à l'étude", a renchéri le maire de Caudry, Guy Bricout.

 C'était une fille formidable (...) elle a été reconnue victime d'acte terroriste et c'est son acte de courage qui a évité un massacre à Villejuif, ça me semble légitime qu'elle soit décorée de la Légion d'honneur. C'est un oubli qui nous outrage et qu'on ne comprend pas.

Guy Bricout, maire de Caudry

à l'AFP

Pour Guillaume Denoix de Saint Marc, directeur général de l'Association française des victimes du terrorisme (AFVT), "il ne peut y avoir des victimes de seconde classe et des victimes de première classe, sinon c'est odieux""Il y a un problème de cohérence, c'est de l'amateurisme. Ça crée de la colère et de la rancœur chez les familles", a-t-il affirmé à l'AFP.

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