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Albertville : des écoliers de 10 ans interpellés après avoir tenu des propos relevant de l'apologie du terrorisme

Lors d'un échange pédagogique organisé après la minute de silence en hommage à Samuel Paty, trois élèves ont dit approuver l'assassinat du professeur d'histoire géographie. Ils ont présenté leurs excuses et feront l'objet d'un suivi pédagogique.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Pays de Savoie
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Albertville (Savoie). (GOOGLE MAPS / FRANCEINFO)

Quatre élèves de CM2 d’une école d’Albertville (Savoie) ont été interpellés jeudi 5 novembre à leur domicile pour des propos tenus en classe ce lundi après la minute de silence en hommage à Samuel Paty, l'enseignant de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) assassiné le 16 octobre. Leurs déclarations relèvent de l'apologie du terrorisme a indiqué le parquet de Chambéry à France Bleu Pays de Savoie.

Lors d'un échange pédagogique sur la liberté d'expression, les quatre enfants ont dit approuver le sort réservé au professeur d'histoire géographie. Le procureur de la république de Chambéry, Pierre-Yves Michau a cité deux phrases, rapportées par France Bleu : "Le terroriste a bien fait de faire ce qu'il a fait. Toi aussi tu vas mourir"

Suite à cette discscussion, un enseignant de l’école a reçu un bout de papier avec cette inscription "T mort". Pour l’instant, le lien n’a pas été établi entre cette missive et les quatre jeunes arrêtés.

Trois garçons ont reconnu les faits

Les quatre élèves, trois garçons et une fille, ont été interrogés pendant plusieurs heures par la police. La petite fille a été mise hors de cause. Les garçons ont reconnu avoir tenu ces propos et se sont excusés, précise le procureur. Un suivi éducatif de ces enfants a été demandé, en lien avec le conseil départemental.

Sur Twitter, le ministère de l'Intérieur a publié une vidéo pour justifier l'interpellation des enfants, expliquant que la police "n'a pas usé d’une force démesurée ! Elle a appliqué le Code de procédure pénale."

Les familles des écoliers sont de confession musulmane mais elles ne sont pas radicalisées, insiste le procureur de la République qui précise qu’il y aura également des poursuites au pénal, pour demander des mesures de réparation. Le parquet envisage notamment un rappel à la loi et des actions concrètes telles qu’une lettre d’excuse ou une réflexion sur la notion de respect et de violence verbale.

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