Assassinat de Samuel Paty : une enquête pour "non-assistance à personne en péril" a été ouverte en avril, après une plainte de sa famille contre l'Etat
Les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance aux personnes, a précisé le parquet de Paris à franceinfo.
Une enquête a été ouverte le 19 avril pour "non-assistance à personne en péril" et "non-empêchement de crime" concernant l'assassinat de Samuel Paty, a annoncé le parquet de Paris à franceinfo, jeudi 16 juin. Les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), a précisé le parquet.
La famille de l'enseignant, tué en octobre 2020 près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), avait porté plainte début avril contre l'administration. "Des fautes ont été commises tant du côté de l'Education nationale que du côté du ministère de l'Intérieur, sans lesquelles Samuel Paty aurait pu être sauvé", avait alors déclaré leur avocate, Virginie Le Roy.
La plainte, longue de 80 pages, visait "plusieurs agents du ministère de l'Intérieur et du ministère de l'Education nationale" qui ont eu à connaître, directement ou indirectement, la situation de Samuel Paty. L'un des enjeux juridiques est de déterminer si ces agents pouvaient avoir conscience de l'existence d'une menace réelle, ciblée et immédiate visant le professeur. Ce dernier avait été assassiné par un réfugié russe d'origine tchétchène, qui lui reprochait d'avoir montré des caricatures de Mahomet en classe. Le jeune homme de 18 ans, qui avait revendiqué son geste en se félicitant d'avoir "vengé le prophète", avait été abattu par la police.
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