Assassinat de Samuel Paty : Gérald Darmanin a demandé la fermeture de la mosquée de Pantin
Le dirigeant de la mosquée "a relayé le message qui consistait à dire que ce professeur devait être intimidé, en relayant d'ailleurs l'adresse du collège", a expliqué lundi le ministre de l'Intérieur.
Une nouvelle décision à la suite de l'assassinat de Samuel Paty. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a annoncé, lundi 19 octobre, sur TF1 avoir demandé "au préfet de Seine-Saint-Denis de faire fermer la mosquée de Pantin", qui avait notamment partagé sur sa page Facebook une vidéo dénonçant le cours sur les caricatures de Mahomet de l'enseignant tué le 16 octobre.
>> Professeur assassiné : suivez les évolutions de l'enquête dans notre direct
"Son dirigeant a relayé le message qui consistait à dire que ce professeur devait être intimidé, en relayant d'ailleurs l'adresse du collège", a expliqué Gérald Darmanin. L'établissement sera fermé "six mois", a-t-il aussi indiqué, précisant que le préfet devait "signer ce [lundi] soir son interdiction".
"Un geste d'apaisement", selon le responsable de la mosquée
"C'est peut-être un geste d'apaisement par rapport à la tension générale", a réagi M'hammed Henniche, responsable de la grande mosquée de cette ville du nord de Paris. "Il y a une certaine tension, donc l'exécutif est dans une position où il faut qu'il fasse des gestes forts, c'est un geste pour absorber l'émotion, pour réagir", a-t-il ajouté, regrettant que "la fachosphère ait pris une dimension telle que l'exécutif est obligé de suivre".
"On est entré dans un engrenage, où on n'est plus dans la modération. On est parti dans quelque chose qui dépasse tout le monde", a encore dit M'hammed Henniche.
L'annonce de cette fermeture intervient alors que des opérations de contrôles quotidiens visant des structures ou personnes soupçonnées de liens avec la mouvance islamiste ont été ordonnées par les autorités. Depuis 2017, 356 lieux de radicalisation ont été fermés en France, a indiqué Gérald Darmanin.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.