Assassinat de Samuel Paty : le père de la collégienne à l’origine du mensonge contre le professeur "n'a pas compris sa part de responsabilité", dénonce Gaëlle Paty

La sœur du professeur assassiné en 2020 dénonce le discours de Brahim Chnina qui est "très choquant pour la famille".
Article rédigé par Margaux Stive
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La soeur de Samuel Paty, Gaëlle Paty et sa mère, à la cour d'assises spéciale de Paris, le 8 novembre 2024. (THOMAS SAMSON / AFP)

"Il n'a pas compris sa part de responsabilité et ses actes", a dénoncé au micro de franceinfo Gaëlle Paty, sœur de Samuel Paty, à propos de Brahim Chnina, l'un des accusés au procès de l'assassinat du professeur, entendu lundi 2 décembre par la cour d'assises spéciale de Paris.

"Je ne suis pas un terroriste", a clamé Brahim Chnina, l'auteur des premiers messages et des premières vidéos stigmatisant Samuel Paty, décapité par un jeune islamiste radical d'origine tchétchène le 16 octobre 2020. Le père de la collégienne, dont le mensonge a déclenché une campagne de haine contre le professeur d'histoire-géographie, a notamment mis en cause la principale du collège de Conflans-Sainte-Honorine. "Si elle m'avait dit tout de suite que ma fille avait menti et n'était pas en cours, j'aurais peut-être fait marche arrière (...). Si elle l'avait fait, monsieur Paty serait encore en vie", a-t-il dit avec aplomb.

"La faute des autres"

"Il revient toujours sur les mêmes positions, les mêmes postures", a déclaré auprès de franceinfo, à la sortie du tribunal, Gaëlle Paty. "Il répète que si on lui avait dit que sa fille avait menti, ça ne se serait pas passé comme ça, que si la principale du collège lui avait dit que sa fille n'était pas en cours, alors mon frère serait vivant aujourd'hui".

"Il rabâche depuis le début ce discours qui est vraiment à géométrie variable, toujours pour montrer que c'est de la faute des autres", a-t-elle dénoncé. "C'est quelque chose qui est très choquant pour la famille, et ça montre qu'il n'a pas compris sa part de responsabilité et ses actes". Âgé de 52 ans, Brahim Chnina est poursuivi pour association de malfaiteurs terroriste. Il encourt 30 ans de réclusion criminelle. Le procès est prévu jusqu'au 20 décembre.

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